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Avec le chandelier dans la salle de bains : la véritable histoire de Claude François

Publié le 13 octobre 2009 par Francisbf

... Ou titrologie de l'enfer.

Ante-scriptum : Je m'explique : sur un site communautaire belge, je me suis engagé sans trop réfléchir à écrire un article sur un thème imposé, couillon que je suis. Du coup, je me suis retrouvé bien dépourvu quand mon thême me fut envoyu, à savoir, donc : « avec le chandelier dans la salle de bains : la véritable histoire de Claude François ». Voici donc le résultat obtenu un dimanche matin, après un anniversaire arrosé, en 32 minutes parce qu'au delà, mon ordinateur chauffe et me brûle les testicules.

Le jeu de la propa imposée est un art délicat, semblable en cela à la préparation du veau Marengo par un manchot anosmique (1) ou au démoulage d'un bronze sans que rien ne reste accroché aux poils. La difficulté s'élève encore d'un cran quand vous tombez sur un titre accrocheur et rythmé comme une prestation de Rocco Siffredi.

En ce qui me concerne, je n'aurais pas pu imaginer pire sort que de tomber sur « avec le chandelier dans la salle de bains : la véritable histoire de Claude François » : les attentes sont élevées, et mon imagination est pauvre. J'aurais pu expliquer qu'en fait, Claude François était bougre et sodomite, et tel Mélanie la bonne au curé, aimait à s'enfoncer des cierges sacrés du côté de chez Swann, et qu'un beau jour (beau pour la chanson française, un peu triste pour Cloclo quand même), un beau jour donc, tentant l'expérience dans sa salle de bain alors qu'il était fiévreux, la cire fondit, et il périt d'obturation rectale, ce qui me permet d'expliquer l'origine du groupe de metal Rektäl Obturatiøn (2), hommage direct à cette mort tragique.

Nous aurions un peu ri de ce pauvre misérable, et je me serais senti un peu mal de jeter à bas une réputation à peu près sans tache du point de vue des moeurs (ou alors je ne suis pas au courant des turpitudes sexuelles de monsieur François, ce qui n'est pas impossible vu mon désintérêt total pour la chose. Par la chose, j'entends les turpitudes sexuelles de monsieur François). Et surtout, je l'aurais un peu mauvaise de faire à ce point dans la facilité. Je me serais vu dans l'obligation de changer mon pseudo en « BigardRulz » ou quelque chose d'approchant, pour mon karma.

En fait, le problème que me pose la propa imposée est que je ne fonctionne jamais comme ça. Partir d'un titre, je veux dire. Je sais, vous allez me dire que vous non plus, mais cessez de geindre un peu, je suis encore plus mal en point que vous, en plus, hier j'ai bu trois mojitos gratuits (3) et écouté de mon plein gré quarante-cinq pleines secondes de Alexandrie Alexandra (4). Et je crois bien que j'ai la courante.

Et donc, malgré ça, je m'attelle à la tâche qui m'a été donnée, alors un peu de respect, quoi, merde, on est en démocratie, non (5) ?

Bref, je disais que j'avais souvent des idées plus ou moins ineptes, que j'écrivais un article d'une page, et qu'après je trouvais un titre, sauf dans le cas unique de « Sale temps pour les ravioles », que je m'étais néanmoins imposé moi-même.

Je dis « et après, je trouve un titre ». Et encore. Des fois, même pas, alors je mets n'importe quoi, ce qui rend assez difficile de retrouver un article dans ma base de données (à savoir, mon blog). Prenons un article sur la tentative d'intimidation des gens dans le métro et autres jeux souterrains : le seul titre que j'ai réussi à sortir à l'époque est « Y'a des yakuzas dans mon jacuzzi », ce qui certes est accrocheur et rythmé comme une pipe à dix euros administrée par une pute piercée (6), mais ne dit foutre rien sur le contenu (je m'agace un peu, désolé pour le langage de matelot).

Pour vous dire à quel point c'est ridicule si vous ne l'aviez pas saisi par vous-mêmes, le zozo (et je pèse mes mots) qui m'avait plagié une bonne partie de mon blog, s'il n'avait pas jugé nécessaire de virer les photos de moi marmot jouant du uilleann pipe (7), avait modifié ce titre pour le transformer en King banana chocolate and crizpiz country, qui n'est pas tellement moins évocateur mais bon, quand même, quoi.

Je suis donc nul en titres. Nul à déféquer, comme diraient les jeunes d'aujourd'hui, toujours prompts à vous balancer de la scatologie partout. Mais bon, j'essaye de me soigner. J'essaye de compenser mon inadaptitude à jouer avec les titres en développant au possible mon talent à trouver une chute à

  1. 1) le manchot anosmique est une denrée rare de nos jours

  2. 2) Ou Rëktal Øbturation, je ne sais plus

  3. 3) En plus, Alex avait dû oublier de mettre le Perrier.

  4. 4) RhAAAAaaaaa !

  5. 5) Officiellement, si. Je précise au cas où.

  6. 6) Piercée, pour que ça accroche. J'ai du mal avec les métaphores, des fois, et en plus (3)

  7. 7) Sur un blog, on se doit de mettre des photos de soi marmot jouant du uilleann pipe, sinon on est qu'un gros loser.


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