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Sarkozie : schizophrénie politique ?

Publié le 15 octobre 2009 par Kalvin Whiteoak

Sarkozie : schizophrénie politique ?

Nos braves voisins tricolores n’en peuvent plus : juste une semaine après les frasques de Mitterrand qui a été prié de changer de braquet, voici le fils Jean de papa Nicolas qui hérite d’une mini-couronne en application stricte du principe de népotisme le plus courant chez les rois de France.

Et la France de s’emballer. Même Edwy Plénel sur Médiapart ne contient plus les poils énervés de sa moustache proverbiale : « Décidément, ce pouvoir n’est pas simplement le prolongement des dérives présidentialistes précédentes. Les aggravant et les dépassant, il enfante une nouvelle réalité politique qui ébranle notre socle démocratique et républicain. Corrupteur de l’esprit public, il brouille la nécessaire frontière entre passions privées et responsabilités publiques » écrit-il aujourd’hui dans une envolée lyrique digne du second empire.

A l’époque de Tonton, il aurait pu écrire la même phrase  …

Etrange comportement donc que le comportement politique français : alors que le pays est dans une panade économico-politique pas triste depuis 30 années consécutives de déficits publics, alors que le Français est champion du monde des vacances (avec le Brésilien certes, avec 41 jours par année ), tous les cinq ans il élit son roi et souhaite que ce dernier se comporte comme tel.

Il a un besoin viscéral d’une sorte de guignol élyséen sur lequel il va pouvoir tirer, sauf qu’en tirant sur la ficelle, la marionnette ne bouge pas les jambes.

En effet,  à peine le trône est-il occupé par un nouvel élu que les critiques pleuvent. A croire que pour survivre le Français moyen doit pouvoir exprimer en permanence sa schizophrénie politique en râlant dès le premier petit-déjeuner du nouveau roi. Certes Sarkozy est un monarque particulièrement désagréable, manipulateur et inculte.

Mais un monarque brillamment élu si l’on en croit les commentateurs d’outre Jura. Alors pourquoi lui cherchent-ils tous des poux dans la tête quand chacun en secret rêve de pouvoir bénéficier aussi des prébendes de l’Elysée.

En Helvétie, il paraît que les rois n’existent pas. Sauf que les couronnes existent à tous les niveaux. Mais la chose est plus souterraine, plus occulte. Il n’en reste pas moins que quel que soit le personnel politique et administratif concerné, le choix ne se fait jamais en fonction des qualités du postulant, mais selon les affinités avec tel ou tel petit ou moins petit chef.

Et cela va de l’employé communal de voirie au projectionniste en chef de l’Office fédéral de la culture, section cinéma.

Il faut plaire aux mini-monarques helvètes pour pouvoir participer de l’exercice juteux du pouvoir soi disant déconcentré, mais en réalité aussi oligarchique que du côté de Versailles.

On a les monarques qu’on peut.


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