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Un choix de société : 21 octobre 2007

Publié le 19 octobre 2007 par Kalvin Whiteoak
Slogan bateau que le titre de ce billet, pas tellement en fait. Du côté des droites de tous poils on a attiré l'attention de l'électeur vers des problèmes réels mais dont la proportion a été totalement exagérée, l'arbre chacun le sait cachant particulièrement bien la forêt. Et la forêt de droite c'est le démantèlement de l'Etat, qu'il soit social ou autre. Regardez le canton de Vaud qui doit aussi voter ce weekend sur la privatisation du service des automobiles…pourquoi pas aussi la privatisation du Grand Conseil, celle des écoles et celle des services sociaux pendant qu'on y est.   Non c'est vraiment n'importe quoi, le tout à l'égoût de l'idée constructive et sociale que ce type de politique que la droite distille. Et comme son nom l'indique le tout à l'égoût ne sent pas la rose à la sortie, en tous cas pas la rose socialiste. Aucune idée pour l'avenir, sauf celle ancrée comme un dogme indéracinable de faire des économies (pour faire quoi, au fond ? ), celle d'acheter des beaux avions à réaction pas bien utiles mais très chers, de jouer avec la santé des gens qui est maintenant même plus à deux mais à trois vitesses (quand on y intègre ceux qui ne peuvent pas payer leurs primes d'assurance) et de dépenser de l'argent pour un Euro de foot bien coûteux.   Tout sur le mouton noir, tout sur les peurs à attiser, le tout avec une complicité parfois sidérante des médias usuels. Il faut toutefois aussi relever que la gauche modérée a totalement raté sa campagne électorale, en particulier le parti socialiste qui navigue presque chaque jour entre gouverner et ne pas gouverner, virer Couchepin et les autres et ne pas les virer, bref être ou ne pas être politiquement sans grande idée attirante, phare et mobilisatrice. Les socialistes ces temps, c'est un peu comme un grand hôpital, les maux sont divers, les médecins sont d'avis différents et le patient continue de souffrir dans son coin et de ne rien savoir sur ce qui l'affecte vraiment.   Alors où sont les choix ? on l'a déjà dit ici, vers la vraie gauche et certains partis cantonaux verts. Pour quoi faire, pour institutionnaliser une opposition farouche et déterminée. Les armes existent dans la loi pour permettre à un Conseil fédéral de tenter de gouverner en l'absence des socialistes et des verts, mais les lois existent aussi pour bloquer toute avancée ou toute manœuvre d'un tel gouvernement. Ce qui manque peut-être aux partis de gauche véritables, ce sont les moyens financiers.   C'est pour cela que la droite veut garder secret ses financements et ne veut pas entendre parler de financement officiel des partis, et pourtant, à l'image des grands pays modernes, ce serait le seul moyen de redonner du sens à la démocratie. Si ce ne sont que les millions de Blocher et de ses apôtres qui gagnent, la Suisse devient une "blocherocratie" pure sans cœur ni lendemain et surtout avec une concentration des pouvoirs en de mêmes types de mains telles que la situation en devient explosive.   Heureusement, ce genre de partis et ses adeptes ont peur du désordre, surtout quand le gourou chef est censé maintenir l'ordre. Pour faire avancer les choses en Suisse, il n'y a guère d'autres moyens qu'une bonne dose de désobéissance civile organisée qui touche le porte-monnaie de l'UDC et des radicaux. Alors là, quand tel sera le cas, on verra ces "élites" s'aplatir et faire des concessions, soi disant au nom de la démocratie, mais en fait pour sauver une partie de ses privilèges et intérêts.

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