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La vache et le prisonnier (par Johana Lagunas).

Publié le 15 octobre 2009 par Michellefouineur
La vache et le prisonnier (par Johana Lagunas).
Marier un grand acteur français et une vache, il fallait oser ! Henri Verneuil l'a fait dans cette comédie, devenue l'un des classiques du cinéma français, avec Fernande et Marguerite !
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Grande vadrouille.
En 1943, Charles Bailly est prisonnier de guerre dans une ferme, en Allemagne. Lorsqu'il décide de s'évader, il choisit comme compagnon de route une vache, Marguerite, qui devrait, il l'espère, l'aider à rejoindre son pays natal sans encombre. Las, tout espoir est anéanti quand, à cause d'un quiproquo, un marchand embarque la belle Marguerite dans sa bétaillère, et les ramène, elle et son maître, au point de départ. Un contretemps fâcheux qui n'est que le premier d'une longue série...
Vache mais vraie.
Cette épopée est tirée de faits réels survenus à un certain Jacques Antoine en 1943. Aussi incroyable soit-il, ce récit, publié après la fin du conflit, n'était pas assez détaillé pour que Verneuil l'adapte. Il l'a donc enrichi : "Avec Henri Jeanson, avec qui j'ai écrit le scénario et les dialogues, nous avons voulu alimenter en anecdotes et aventures diverses cette traversée de l'Allemagne, non pas en inventant des incidents, mais en profitant de ce qui est arrivé à d'authentiques prisonniers évadés." Pour le scénario de La vache et le prisonnier, Verneuil et Jeanson ont donc fouillé aux Archives nationales, et puisé leur inspiration dans près de quarante mille récits de détenus qui se sont évadés lors des deux dernières guerres !
Au doigt et à l'oeil.
Choisie parmi six cents de ses semblables, la vache Marguerite avait un talent particulier : elle comprenait le langage humain.
Verneuil raconte : "Je me souviendrai toujours du plan où Fernandel était sur la route avec la vache à côté de lui ; il ne la tenait pas par son licol. Je crie "Moteur, ça tourne, partez !" et la vache part sans qu'on la touche. Je dis à Fernandel : "C'est une pure coïncidence." Eh bien non, ça ne l'était pas ! Pendant tout le reste du film, quand je disais "Coupez !", la vache s'arrêtait, et "Moteur !", elle partait !".
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