L'hypothèse de la balle traçante est remise en cause. Le 22 juillet dernier, alors qu'un incendie se déclare aux portes de Marseille, détruisant près de 1.200 hectares, des militaires du camp de Carpiane sont rapidement pointés du doigt.
Selon les premières constatations, le feu serait la conséquence de l'utilisation, dans le cadre d'un exercice, de balles traçantes au phosphore.
Or un pré-rapport d'expertise remet aujourd'hui en cause cette première version. Les experts de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) indiquent en effet dans ce document que ce ne sont pas les balles traçantes tirées lors de cet exercice qui sont à l'origine de l'incendie.
L'adjudant Fontaine qui dirigeait l'exercice avait été mis en examen quelques jours plus tard et alors désigné, sans preuve, comme "seul responsable" par la hiérarchie militaire, le préfet et tous les élus furieux, en particulier le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, jusqu'au chef du gouvernement qui avait promis des "sanctions" contre ceux qui avaient "commis des fautes professionnelles inexcusables".