Nulbesoind'êtreun expert, un écolo aguerri, un agronome cheveronné, ni même un économiste, pour craindre le problème de surpopulation qui nous attend.
Ils'agitcertainementdenotredéfienvironnementalle plus lourd pour les années à venir.
Quand d'aucun s'époumonent sur le réchauffement climatique, le trou dans la couche d'ozone ou les émissions de gaz à effet de serre, le problème de l'alimentation de la planète est étrangement écarté de la scène médiatique.
Pourtant, les estimations concourent en ce que d'ici 2050, nous serons 34% habitants de plus qu'ajourd'hui.
Je suis généralement agacé par les préconisations de grand-mère qui consistent à culpabiliser le public et lui acheter une bonne conscience (tri des déchets, véhicules moins polluants, économies d'énergie) lorsque la véritable pollution se situe ailleurs (agriculture de masse, industries pharmaceutiques, constructeurs automobiles,...).
Mais en l'occurrence, il y a un geste que j'ai décidé moi-même d'adopter depuis quelques temps et je peux vous dire que ce n'est pas un petit pas: j'ai fortement réduit ma consommation de viandes.
Autant vous dire que ma culture ne s'y prête guère. Je suis issu de deux familles portugaises fermières. Le poisson y était rare, la viande érigé en culte.
Poulet, porc et gibiers, les piliers de la gastronomie. Je ne suis pas pour autant végétarien, ni même végétalien. Le catholique rejoint le scientifique en moi en ce que je considère qu'il existe une chaîne alimentaire et qu'à partir du moment où la nature est traitée avec respect, rien n'interdit de profiter de ses bienfaits. En outre, l'omnivorisme à contribuer à faire de nous les êtres humains évolués (?) que nous sommes.
Pour autant, manger de la viande tous les jours n'est pas un acte normal pour les sédentaires moyennement sportifs (voire plus du tout dans mon cas) que nous sommes devenus.
Or, lorsque l'on sait la filière de l'élevage émettrait plus de gaz à effets de serre que l'industrie du transport, et que beaucoup d'autres arguments viennent militer en faveur d'une réduction de la consommation de viandes, je crois que le choix s'impose de lui-même.
Peu importe au final. Il s'agit plus d'un luxe que d'un sacrifice. Je ne suis pas sûr pour autant que le boeuf que l'on ne tuera pas pour moi ira nécessairement nourrir une part du milliard d'habitants de la planète souffrant de faim. Je l'espère néanmoins.
Quoiqu'il arrive, il nous faudra nécessairement changer nos habitudes alimentaires de façon drastique. Je commence dès maintenant afin d'éduquer mes enfants dans ce sens.
Ca tombe bien en plus, c'est bon pour la forme physique...