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Les profs sous pression

Publié le 16 octobre 2009 par Michelmi

Les conséquences néfastes des postes supprimés...

Les profs sous pression

« Techniquement », la rentrée scolaire s’est bien passée, avait clamé le ministre de l’Éducation nationale, début septembre. Mais « Humainement», on n’est pas loin de la catastrophe.

Les suppressions d’emplois dans l’éducation se traduisent par une nette dégradation des conditions de travail et d’enseignement, une diminution sensible de l’offre de formation et une déréglementation rampante. Toutes choses sont subies par les enseignants… et leurs élèves.

Deux tiers des établissements touchés.

« Face au discours ministériel, nous avons souhaité rappeler la réalité du terrain ». Cette réalité, pour deux tiers des établissements, ce sont des suppressions de postes, et surtout des postes d’enseignants.

Évidemment, les heures supplémentaires et les compléments de service sont plus nombreux, mais cela n’empêche en rien les classes d’être surchargées. Une large majorité (66,4%) des enseignants considèrent leurs classes trop nombreuses en élèves et trop hétérogènes pour y mener un travail efficace pour tous.

La pression est telle que les horaires sont bricolés au sein de chaque établissement. Nous n’imaginions pas que c’était à ce point. Le double discours qui, d’un côté, assure que tout va bien, et qui, de l’autre, promet qu’en en faisant un peu plus, le ça ira mieux encore, a atteint ses limites.

Concernant les professeurs principaux, presque 91% d’entre eux disent être au taquet. « Comment imaginer qu’ils deviennent en plus l’axe central de l’orientation active annoncée par Sarkozy? ».

Que la dégradation des conditions de travail touche aussi leurs élèves.

En EPS, les disparitions de séances de natation. « Pour respecter la sécurité, il faut trois profs pour deux classes à la piscine. Nous perdons tellement de postes depuis quatre ans que tous les cours de natation ne peuvent se tenir. Ce sont pourtant des enseignements obligatoires et essentiels ».

Une seule priorité pour Nicolas SARKOZI et le gouvernement UMP, la baisse des coûts.

Les enseignants titulaires dévolus aux remplacements des profs absents. Ils sont aujourd’hui si peu nombreux que l’Éducation nationale a de plus en plus recours à des personnes recrutées au coup par coup dans les Pôles emploi.

Précaires qui ne feront jamais plus de 200 heures, ce qui leur ouvrirait des droits aux allocations chômage, à la couverture sociale…

La continuité du service d’enseignement importe moins que la baisse des coûts. De plus, il y a là une déréglementation rampante.


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