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Le ton monte chez les salariés de Solvay-Pharma qui s'estiment victimes de probables licenciements boursiers. Ce volet pourrait devenir emblématique de la destruction de ressources humaines pour des considérations purement financières de court terme.
Le groupe chimique belge Solvay vient de vendre sa branche pharmacie à l'américain Abbott pour 5, 2 milliards de dollars.
Cette vente a été opérée sans aucune garantie pour les salariés en dehors des salariés d'une liste limitative d'Etats.
Or, Les salariés français ne figureraient pas parmi les bénéficiaires desdites garanties.
1 000 salariés sont concernés en France. Ils ont une moyenne d'âge de 47 ans et leur avenir devient désormais particulièrement incertain faute de précision de la part du repreneur dont le silence peut laisser craindre le pire.
Pour la première fois sur les sites de Suresnes, Dijon et Chatillon, des mouvements de grèves ont été mis en oeuvre pour exprimer la colère des salariés face à cette situation.
Roselyne Bachelot est directement concernée par cette restructuration qui répond d'abord à de simples considérations boursières.
La Ministre de la Santé devrait être rapidement testée sur ce dossier pour savoir si les autorités Gouvernementales françaises ont la volonté de dissiper de façon urgente les inquiétudes légitimes qui ont saisi les salariés de ce groupe florissant que rien ne prédestinait à une telle restructuration.
C'est désormais un dossier test pour le rapport entre la ressource humaine et la capitalisation boursière.