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Sarkozy(s) : quand le grotesque le dispute à l'insupportable

Publié le 17 octobre 2009 par Bernard Girard
Je disais ici même il y a quelques jours mon inquiétude pour ces élus UMP obligés de défendre la candidature de Jean Sarkozy à la tête de l'EPAD alors qu'ils n'en pensent pas moins. Cela devient chaque jour un peu plus lourd, un peu plus pénible. Voilà que les mêmes se retrouvent dans l'obligation de concourir à qui sera le plus flagorneur.
Nous avions eu Isabelle Balkany parlant, à propos de ce jeune homme, du "meilleur d'entre nous." Eric Besson en remet une couche dans une interview donnée à Libération : "Ce garçon regorge de talents. Il va vite, très vite. Je prends date avec vous, s’il poursuit en politique, il ira très loin, il n'a pas besoin de grand monde pour le faire. Beaucoup de fées se sont penchées sur son berceau, je l’ai remarqué dès que j’ai fait sa connaissance.

Quand un joueur éclate sur un terrain de foot à 16 ou 17 ans, vous ne vous demandez pas s’il a tous les titres de noblesse, vous ne le laissez pas sur le banc de touche. Lui, son talent est éclatant au sens propre du terme. Je pense qu’il a des ambitions fortes et des atouts."

Et ce qui vaut pour le fils vaut également pour le père dont Jean-François Copé nous disait il y a quelques jours qu'il méritait plus le Nobel de la Paix qu'Obama!!

Réalisent-ils le ridicule de ce qu'ils disent? On ne fait pas pire en Corée du Nord, en Haïti, au Gabon, en Syrie… dans toutes ces dictatures où la violence du pouvoir est telle que l'on ne peut se maintenir en place qu'en léchant les bottes du chef suprême.

Mesurent-ils le mauvais tour qu'ils jouent à ceux qu'ils louent ainsi? Que le jeune Sarkozy soit fort, c'est indiscutable. Il suffit d'avoir vu son interview d'il y a quelques jours sur France 3 pour s'en convaincre. Mais faut-il le lui dire et le lui répéter au risque de casser ce qui pourrait devenir une belle machine politique?

Ont-ils donc à ce point perdu le sens commun qu'ils ne voient pas que ces propos choquent tous les bords, à gauche, bien sûr, mais aussi à droite. Qu'ils mettent, en les tenant, à mal l'un des principes fondateurs de notre société?


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