Deux petits avions se percutent en plein vol à Beaugeay, tuant malheureusement 4 personnes. Dominique Bussereau, le secrétaire d'Etat aux transports se rend immédiatement sur place.
Dans la même journée, douze personnes sont mortes sur la route, comme hier, comme demain, comme tous les jours. Dominique Bussereau, le secrétaire d'Etat aux transport restera dans son bureau.
Dans le premier cas, l'accident a les honneurs ou plutôt les horreurs de la presse.
Dans le second, pas une ligne sauf dans la presse très locale. Il faut attendre plusieurs dizaines de morts d'un coup pour que la route ait sa place à la une.
Comme la visite d'un secrétaire d'Etat d'ailleurs.
On n'ose croire qu'il puisse y avoir un lien de cause à effet...
Moralité, si vous voulez que l'on parle de votre mort dans la presse, faites dans le spectaculaire. A moins que vous ne soyez salarié d'une grande entreprise de télécommunications...
Sinon, vous ferez partie des 5000 morts de la route et des 13000 suicides annuels dont se foutent la presse et les politiques. Pas assez vendeur.
Quand le marketing et la communication des cabinets ministériels jouent sans vergogne de la mort pour construire une image, nul doute que l'on soit tombé bien bas...