Voici le texte de la lettre adressée par Frédéric Mitterrand le 18 mars 2009 à Monsieur le Président du Tribunal de Saint Denis de la Réunion, lettre dont un fac-similé est disponible sur le site du Journal de la Réunion et a été rendu public par le site Internet d’Europe 1.
Monsieur le Président,
Connaissant la famille X. de longue date et certaines des circonstances de la triste affaire où les jeunes Y. et Z. sont appelés à comparaître devant la justice je me permets de faire valoir auprès de vous les éléments suivants :
Y. et Z. ont été éduqués avec beaucoup de soin, d’attention et d’amour par leurs parents A. et B. qui sont des personnes d’une parfaite moralité et fort honorables.
Ce ne sont pas des enfants perdus et ils disposent d’un entourage familial [mot illisible] qui leur permettra de prendre un nouveau départ dans de bonnes conditions.
Ils sont assurément très conscients de la gravité des faits qui leur sont reprochés et leur incarcération préventive de longue durée n’a pu que les renforcer dans leur volonté de ne plus risquer de commettre un quelconque délit et de renoncer aux mauvaises fréquentations qui leur ont porté de regrettables exemples.
En tant que Directeur de l’Académie de France à Rome, je m’engage personnellement à faciliter toute mesure de réinsertion qui pourrait être prise en considération, tant à Paris qu’à Rome, au sein de l’établissement public que je dirige et sous la forme de stages de formation ou dans un entourage parisien selon une formule adaptée à leur situation. Dans ce dernier cas, je dispose d’un certain nombre de contacts qui pourraient être mis à profit.
J’ai pleinement conscience de la gravité de l’écart qui leur est imputé et de la responsabilité que je suis prêt à assumer mais je leur garde toute ma confiance pour un nouvel avenir auquel pourraient contribuer leur famille et mes propres efforts.
Très respectueusement.
Note de Malesherbes : les mots en gras ou soulignés l’ont été par mes soins. Je pense que Tartempion ne les eût point utilisés dans sa lettre et ne se serait pas permis de qualifier d’écart, même grave, un crime de viol aggravé. Mais il faut bien pardonner à qui est si précautionneux dans l’emploi des mots erreur ou faute.