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L’arriviste Eric Besson «trace sa route»… sans crainte du ridicule !

Publié le 19 octobre 2009 par Kamizole

jean-sarkozy-meme-salut-facho-que-papamafait.1255931549.jpgParmi les nombreuses déclarations de Jean Sarkozy, lequel n’en fut point avare ! nous eûmes droit à je trace ma route qui fit l’objet d’un titre du Monde le 12 octobre 2009… Avec la même ambition déterminé que son père.

Vous ne me ferez jamais accroire que cette décision fut prise par lui tant cela rentre dans le cadre de la volonté de son paternel de faire «main basse» sur La Défense, les réserves foncières des communes limitrophes, tout ceci s’inscrivant à l’évidence dans la stratégie de contrôler le département des Hauts-de-Seine, et au-delà dans la perspective du Grand Paris – «grand œuvre» sarkoïdal que certains présentent comme l’équivalent des «grands travaux» de ses prédécesseurs mais qui n’est au fond rien d’autre que la tentative de recentraliser les transports de la Région Ile de France et créer autour des gares une sorte de no man’s land qui deviendrait une sorte de «prise de guerre» octroyée aux promoteurs «amis»… Remake des années 70 ou le temps des «copains et des coquins» - dixit Ladislas Poniatowski – le grand retour !

L’ex-socialiste Eric Besson soutient bien évidemment Jean Sarkozy. Plus «courtisan» l’on ne saurait trouver. Etant entendu que nous savons pertinemment qu’à terme il a l’ambition de devenir «calife à la place du calife». A défaut, sans doute, de succéder immédia-tement à François Fillon que tout le monde sait sur un siège éjectable malgré force démentis, le grand chambardement ne devant avoir lieu qu’à l’issue des élections régionales, Eric Besson attend son heure. De gloire ?

Eric Besson pratique donc la «lèche» sur une grande échelle… Si au moins il se pouvait casser la gueule ! Histoire, pourquoi pas ? de remettre d’équerre sa «tronche en biais» qui fit bien rire en son temps Pierre Ballouhey. Le résultat est plus que fendard : “Jean Sarkozy regorge de talents” lis-je sur un article du blog «Hexagone» de Libération que je ne saurais que trop recommander. Je suppose que ses profs de droit ne doivent pas avoir la même opinion !

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L’interview d’Eric Besson est un festival de mauvaise foi et d’inepties. Il se ridiculise totalement mais je suis persuadée qu’il n’en même pas conscience. Il critique Laurent Joffrin pour avoir dans un édito : Une fable minimisé la portée de l’élection de Jean Sarkozy au Conseil général des Hauts-de-Seine.

D’abord, même si nous sommes nombreux à penser qu’il fut élu «dans un fauteuil» faute d’une vraie concurrence, Laurent Joffrin ne dit rien de tel : «Jean Sarkozy, disent-ils, a été élu et non nommé, par les citoyens dans un premier temps, par les membres du conseil général des Hauts-de-Seine ensuite. Jusqu’ici, ils ont techniquement raison. Mais ils soutiennent aussi que son accession programmée à la tête de l’établissement qui gère le quartier de la Défense ne doit rien à sa filiation. C’est une fable qui n’abusera que les gogos».

Or donc, après ce premier mensonge, Eric Besson d’embrayer : «La France a quand même quelques principes fondamentaux : quelque soit votre statut, vous pouvez être candidat à une élection (…) Il se trouve qu’il y est né (à Neuilly-sur-Seine), qu’il y a vécu et, sauf erreur de ma part, qu’il a été élu par 42 conseillers généraux chef de file de la majorité départementale UMP au Conseil général des Hauts-de-Seine»

Cette démonstration n’abusera personne ! S’il ne s’appelait pas Sarkozy et s’il n’était poussé par «Papamafait» - je ne résiste pas à l’envie de placer ce bon mot de Laurent Joffrin dans un autre édito Prince Jean - croyez vous qu’un jeune homme de 24 ans, totalement inconnu et infoutu de passer le cap de la 2e année de droit, aurait eu la moindre chance d’être élu ? Il aurait obtenu à peine 0,01 des voix au premier tour.

Mais tout cela n’est encore rien… Eric Besson pratique le dithyrambe avec l’art consommé du parfait courtisan. Ce n’est pas pour rien qu’aujourd’hui de nombreux observateurs présentent la clique de l’Elysée comme une «Cour».

Il faudrait un nouveau Saint-Simon pour en décrire par le menu les us et coutumes, les travers et les ridicules. Au moins Louis XIV savait-il bien s’entourer, écarter les fâcheux, discerner capacités et vrais talents, promouvoir les artistes dans tous les domaines. La meilleure preuve étant que pour un grand nombre leurs œuvres ont survécu jusqu’à aujourd’hui pour notre plus grand plaisir. Dans trois cent ans qui se souviendra des Barbelivien, Bigard et autres Johnny ?

Dans un récent article du Monde Les mots pour le lui dire Arnaud Leparmentier analyse fort bien cette dérive qui tend de surcroît à concentrer tous les pouvoirs à l’Elysée au détriment des institutions de l’Etat – Nicolas Sarkozy dira sans doute quelque jour «L’Etat c’est moi» mot prêté à Louis XIV mais plus que certainement apocryphe. : «Le président favorise ainsi un phénomène de cour, même s’il en est conscient, comme l’atteste cette remarque sur un conseiller : “Il va me dire oui, et je n’ai plus confiance, car il me dit toujours oui.”… Certes, mais dans le même temps Nicolas Sarkozy ne supporte pas la moindre critique ni les divergences d’opinion. Et quant au Conseil des Ministres, toujours selon cet article, il y monologuerait pour ensuite déclarer : “Ah, j’aime bien quand on a ces discussions !”…

Eric Besson ne serait-il pas précisément de ces conseillers béni-oui-oui qui ont peur de déclencher le courroux du monarque, à lire une de ses déclaration précisément au sujet de la nomination de Jean Sarkozy à l’Epad. Laquelle décision a bien été prise à l’Elysée, n’en déplaise à la fable selon laquelle Jean Sarkozy l’aurait prise sous son bonnet, se contentant juste d’en informer son père.

«Il y a ceux qui savaient tout depuis le début. Mais incapables de penser différemment de M. Sarkozy, ils n’ont pas saisi l’ampleur du risque politique. Brice Hortefeux, “l’ami” du président, le parrain de Jean, n’est guère à son aise. “A vrai dire, quand j’en ai parlé avec Jean, je n’ai pas vu venir l’affaire, sachant que le job était électif, bénévole et sans réel pouvoir”, confesse le ministre de l’intérieur». De lui non plus, on ne pourra dire qu’il possède un sens politique très développé !… Pas étonnant que les polémiques tombent aussi dru à tout bout de champ en Sarkozie !

«Les hommes de confiance auraient pu mettre en garde le président, mais ils n’ont pas été mis dans la confidence. “Le coup était parti. Il était trop tard pour l’arrêter”, explique un conseiller»… Et Eric Besson de préconiser “Au point où sont les choses, il faut tout assumer et ne pas reculer d’un millimètre”… Je ne saurais dire si c’est la bonne tactique. C’est de toute évidence celle que Nicolas Sarkozy à l’intention de suivre, envers et contre tous. Au risque de faire tanguer un peu plus l’UMP. Mais je ne vais pas pleurer !

Eric Besson atteint le summum de la courtisanerie quand il ose déclarer : «Après, il y a la question de l’âge comme si quinze ans dans le sillage d’un animal politique comme l’est son père, vous ne pensez pas que c’est une formation accélérée ? Ce garçon regorge de talents. Il va vite, très vite. Je prends date avec vous, s’il poursuit en politique, il ira très loin, il n’a pas besoin de grand monde pour le faire. Beaucoup de fées se sont penchées sur son berceau, je l’ai remarqué dès que j’ai fait sa connaissance».

Or donc, si je sais compter, «l’apprentissage» politique de Jean Sarkozy «sur le tas» aura commencé dès l’âge de 8 ans ! Je me croyais assez précoce pour l’intérêt prêté aux choses de ce monde que je lisais dans la presse qui rentrait à la maison mais le jeune freluquet m’aura battue d’au moins un an ou deux. La différence essentielle entre lui et moi étant que cet intérêt est toujours resté purement intellectuel car je n’ai jamais eu d’ambition politique d’aucune sorte. Aucun attrait pour le pouvoir et les responsabilités.

Eric Besson doit avoir un don de clairvoyance, sans nul doute rétrograde dans le temps puisqu’il n’a pas connu Jean Sarkozy à sa naissance. Il croit donc aux fées comme d’autres au Père Noël. Lesquelles se seraient penchées sur son berceau. Tout cela relevant de la pure rationalité, n’est-t-il pas ? Je pense qu’on sera plus près de la réalité en disant que Jean Sarkozy est né «avec une cuiller d’argent dans la bouche» selon l’expression populaire consacrée.

Avec pour marraine Isabelle Balkany – sa première supportrice au Conseil général des Hauts-de-Seine : tout faire pour écarter Patrick Devedjian qui avait le projet d’assainir les finances du département le plus riche de France – et pour parrain, Brice Hortefeux qui n’a même pas subodoré l’embrouille dans laquelle se plaçaient son filleul et «Papamafait» ! Charmant patronages.

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Post scriptum : J’ai emprunté sans vergogne la photo du blog Hexagone de Libération… Je ne peux m’empêcher de remarquer que le fiston a pris modèle sur le pater pour ce salut qui me défrise à chaque fois tant il évoque de bien sinstres heures de l’Hiistoire…


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