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L’atelier des chefs, gare à l’indigestion !

Par Philippe Chouraqui

Dans des posts précédents, je vous parlais de mes expériences, toujours très agréables, à l’Atelier des Chefs, société qui vous propose des cours de cuisine. La réussite de ce concept réside dans la diversité de leur offre, des cours express de 30′ entre midi et deux, leur plus grand succès, à des cours de 2 heures pour un repas complet, mais aussi dans la grande convivialité qui y règne.

Actuellement, on compte 6 établissements en France, dont 4 à Paris, et un à Bruxelles. Le Figaro Economique de ce jour nous présente leur plan de développement à l’horizon 2010 : 30 établissements en franchise en France, 4 à Londres l’année prochaine, New York fin 2008, l’Espagne et l’Allemagne en 2009. Je suis perplexe car je ne vois pas de logique : développement à l’étranger ou d’une franchise en France ? Se rendent-ils compte de l’énorme changement de gestion, d’esprit et de structure entre quelque salariés et 6 points de vente actuellement à une trentaine plus l’étranger en si peu de temps.

A la limite, l’expansion fulgurante est gérable, même si elle demandera une grande attention, mais je pense qu’il faut faire un choix entre le développement d’une franchise en France, et l’implantation à l’étranger. Vouloir faire les deux en même temps me semble dangereux.

Ils veulent lever 2 à 3 millions d’€ pour financer le début du projet, sur une base de valorisation non précisée. Ce qui est certain, c’est que leur ambition va nécessiter beaucoup de moyens, et qu’il ne faudra pas que l’une des branches (la franchise, l’implantation dans un pays) se passe moyennement, sous peine de fragiliser l’ensemble, et de venir pleurer auprès des VCs pour amener davantage de moyens pour sauver le navire. Je ne le leur souhaite pas, mais si une telle situation se présente, la dillution des associés sera massive.

De deux choses l’une, soit ils ont des fonds propres pour s’assurer de tenir le coup en cas de problème, soit il faut procéder par étapes pour assurer ses fonds propres et ne pas se mettre en position de dépendre des VCs pour survivre.


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