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Braquo

Publié le 19 octobre 2009 par Crowded

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Depuis quelques semaines, on nous parle de cette série policière qui devrait révolutionner le monde de la série française et la mettre au niveau des séries américaines. Du coup, pour vous (qui n’avez pas Canal), j’ai testé le premier épisode de la série Braquo.

Etant fan de certaines séries américaines, notamment 24, j’étais parti avec un a priori assez fort. Pour commencer : qu’est ce que c’est que ce titre ? C’est moche comme tout. Un peu comme l’affiche ci-dessus. Et puis le type derrière tout ça : Olivier Marchal, à qui l’on doit 36 quai des orfèvres, correct, mais également l’infame MR73, je sais pas, je le sentais pas.

Mais après le premier épisode, force est de constater que c’est assez prenant. Au final, c’est vraiment pas mal. Bon alors ça va pas révolutionner le monde de la télé, parce que ça reste quand même un cran en dessous d’une série comme 24, mais bon, de temps en temps, c’est pas pire que de mater Desperate Housewives.

Bon alors les qualités et points faibles ?

Qualités :

Le casting, Jean-Hugues Anglade, Nicolas Duvauchelle, Joseph Malerba, Karole Rocher, tout ça c’est très bien. C’est bien joué.  La série parle d’une unité de la police prête à faire des trucs extrêmes pour arriver à ses fins, rien de nouveau sous le soleil, mais ça fonctionne. De toute façon dans les séries, l’essentiel c’est plutôt les personnages et ils ont l’air de tenir la route. La réalisation et le montage sont tip top. C’est caméra épaule, montage dynamique, mais sans être incompréhensible, la lumière est chiadée et tout et tout. C’est la conséquence positive de vouloir imiter les américains et c’est bien fait là dessus.

Les défauts :

Y’a des aspects qui passent pas en Français quand on veut imiter les américains. Notamment dans les dialogues entre grosses couilles (un flic et un truand par exemple), dans lesquels on a une profusion d’insultes alambiquées impossible à dire pour un acteur. Essayez de dire ça chez vous, vous verrez : « Je ne suis pas sur que le garde des sceaux et ta belle famille apprécieront de te voir jouer les clébards a quatre pattes en  léchant le cul d’une gonzesse déguisée en Catwoman« .  Ce sont des dialogues qui rappellent les grands nanars  avec Steven Seagal, genre Terrain Miné.

La mise en scène est souvent un peu statique, mais passons. Le pire est le son. C’est maintenant traditionnel dans les production françaises, on ne comprend pas toujours ce que les acteurs racontent. On a du son, ça oui, mais pas très intelligible. Les ambiances sonores sont très fortes et pas très joli, beaucoup de bruit de fond, mais c’est pas très propre tout ça. La musique est vraiment inintéressante, c’est dommage. Elle fait un peu « à la manière de ».

En bref, si jamais ça passe un soir sur une chaine normale et qu’il n’y a que ça, allez y, c’est quand même sympa. Si Braquo devait devenir le standard de qualité des séries françaises, alors on pourra dire qu’on a fait un pas en avant. Mais j’attends de mater les autres épisodes, pour voir si la série prendra a bras de corps les thèmes de société qui manquent tellement à la production audiovisuelle française et dont le traitement fait la force des séries US.


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