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Ancient Warfare – Punic Wars : la punition ?

Publié le 19 octobre 2009 par Cyberstratege
Ancient Warfare - Punic Wars : la punition ?7.0102009-10-19 23:21:24David

Punic Wars

Si la thématique des titres H.P.S. séduit d’emblée par sa variété, la pratique régulière de ces jeux peut, sans qu’il soit aisé de le réaliser, induire certaines aberrations mentales. Comme cette pathologie dont le nom scientifique m’échappe, qui fait qu’une personne ressent en permanence la sensation de revivre certains épisodes du passé ou encore, éprouve la troublante impression d’évoluer dans un monde parallèle. A trop avoir fréquenté lesdits jeux ces derniers temps, il m’arrive de croire que celui que je viens d’installer a été programmé en 1989. Mais… est-ce vraiment une impression ?

Quelle idée saugrenue, à l’ère du gigahertz et des pixel shaders, que de commercialiser un logiciel de jeu utilisant des graphismes 24 bits ! Si vous aussi vous souhaitez connaître et apprécier la différence entre un rendu 24 et 32 bits, fut-il 2D, concentrez-vous sur l’observation des captures d’écran ici présentées. La seule justification d’un tel choix par l’éditeur, serait que tout le matériel graphique nécessaire, support pour un tel logiciel, eut été conçu à une époque ancienne, probablement quelque part au début des années quatre-vingt-dix (1900…). De là à penser que Punic wars n’est que le recyclage d’un projet issu de la même période, il n’y a qu’un pas que je n’hésiterai aucunement à franchir. Quel que soit l’intérêt pédagogique ou ludique de ce titre, on ne peut que déplorer un tel passéisme commercialement assumé. Essayons, péniblement, je l’admet, d’en faire abstraction l’espace d’un test et voyons ce que l’éditeur peut nous proposer -non pas offrir car évidemment, le tarif, quant à lui, a bien évolué avec son temps- pour nous aider à oublier les anachronismes techniques.

Punic Wars

Sur ce petit montage, un aperçu des diverses étapes précédant le début d’une partie. Notez l’option « Stop Clock » de temporisation de la durée des tours (style échecs) ainsi que les détails relatifs aux conditions actuelles et à venir (boîte d’info. sur la droite).

Petit rappel historique, pour permettre aux moins studieux pendant leurs cours d’histoire, de se remettre dans l’ambiance. Rome en l’an 264 avant Jésus Christ. L’empire n’est encore qu’une république souhaitant affirmer son emprise sur le bassin méditerranéen. S’opposant à cette volonté hégémonique, les carthaginois, autre puissance économique (maritime) et militaire de l’époque, vont faire valoir leurs propres visées expansionnistes en s’engageant, contre Rome, dans une guerre farouche. Premier point de friction, la Sicile. Plaque tournante commerciale, alors partiellement sous contrôle des anciens phéniciens ; ces carthaginois que les romains nomment Punici. Ce vocable donnera son nom historique à la série de trois conflits mettant face à face, pendant plus d’un siècle, les deux civilisations dominantes du monde connu. Ces « guerres puniques » s’achèveront par la victoire écrasante des romains, dans tous les sens du terme, en 146 avant J.C.. Ceux-ci allant jusqu’à faire recouvrir des sables du désert la ville capitale de leurs ennemis humiliés. Vouant aux gémonies le nom même de leur souverain, Hanni-Baal Barca. L’ironie de l’histoire fera que ce dernier demeurera légendaire, à l’inverse de son vainqueur (Scipio), tandis que la ville mythique renaîtra de ses cendres, rebâtie par ses propres destructeurs !

Punic Wars

Visuels affreux, fenêtre non contrôlable et menus pléthoriques. La marque de fabrique H.P.S., pour le meilleur et pour le pire.

Dans le jeu édité par les studios H.P.S., la relation -quasiment exhaustive- de ces engagements armés est déclinée tout au long d’une série de scenarii minutieusement développés (il est bien question ici de scenarii et non de développement technique… comme expliqué en préambule…). La série de titres déclinés sous la dénomination d’Ancient warfare comprend actuellement trois modules : Punic wars, Gallic wars et Alexandrian wars. Celui qui nous intéresse aujourd’hui vient récemment de faire l’objet d’une mise à jour (version 1.05) mais aussi de la publication de deux packs d’expansion gratuits, comprenant respectivement dix-sept et vingt-trois scenarii additionnels (voir remarques finales), gratuitement téléchargeables sur le site de l’éditeur. Au total, après mise à jour complète, le joueur se retrouve avec pas moins de soixante-huit batailles (incluant un scénario de didacticiel, moyennement documenté). Une quantité honorable, même pour un jeu H.P.S. auquel ne manque, comme c’est presque toujours le cas, qu’une véritable campagne. Vous ne pourrez jouer ici qu’une succession de batailles étalées parfois sur plusieurs jours, chaque tour représentant quinze minutes de temps réel, sans aucun lien entre elles que la chronologie historique, ce qui n’est déjà pas si mal.

Punic Wars

Le calme et l’ordre, avant la tempête…

Comme je le laissais entendre précédemment, le bénéfice apporté par l’unique scénario didactique, complété d’un guide de démarrage au format .PDF, comme l’ensemble de la documentation, assez chiche, ne permettra pas réellement de mettre les joueurs le pied à l’étrier. Aucune information concrète sur le déroulement de cette courte bataille (une quinzaine de tours) mais plutôt un résumé succinct, des divers aspects se rapportant aux règles que vous devrez approfondir en étudiant le manuel de jeu. La longueur des parties proposées varie largement, entre dix et soixante-douze tours pour la plus imposante, vous donnant l’opportunité d’expérimenter -presque- in situ, le sens de l’expression : « victoire à la Pyrrhus ». Les autres options de jeu concernent uniquement les parties par e-mail, avec un découpage assez classique des tours mais offrant tout de même l’opportunité, pour chaque participant, de revoir l’action adverse. En effet, le système utilisé pour les parties solo en local ou par correspondance, n’est pas une alternance de tours complets mais un WEGO en trois phases. C’est à dire qu’un joueur déplace ses pions, puis passe la main à l’adversaire qui en fait autant et enfin, l’action globale proprement dite est résolue, dans une phase de combat, s’il y a lieu. Inconvénient, le nombre d’échange de fichiers en mode par correspondance est plus important. Mais avec des parties se déroulant en moyenne sur une trentaine de tours, cela reste praticable.

Punic Wars

Des défis stratégiques et tactiques parfois intimidants…

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