Avant de quitter définitivement les locaux du Vestiaire, sa cassette de Zenith-Om sous le bras, notre ancien spécialiste a laissé trainé son testament. Le voici. Entre autres conneries, il croit à une humiliation du Bayern par Bordeaux.
Perdre à Saint-Etienne et Auxerre a été une infamie, mais rien à côté d’une défaite contre le Bayern à domicile. Bordeaux soigne le mal par le mal, et ça veut pas dire que Cavenaghi fait des bains de boue.
Quand on lui a parlé de l’inquiétude née des deux défaites à Saint-Etienne et Auxerre, Marouane Chamakh a répondu qu’il ne fallait pas sous-estimer le Bayern. » Rappelons qu’il n’a plus marqué depuis un siècle en championnat, ce que même West Ham va finir par relever. Ou Chamakh a un sacré sens de l’humour ou alors il pense vraiment ce qu’il dit, et Blanc a continué son boulot de tuteur au-delà de la fin du mercato. Bien vu : il faudrait un bel exploit pour parvenir à perdre contre le Bayern, ce que les Allemands aux-mêmes finissent par penser. Wolfsburg champion, Munich actuel 6e, loin derrière Leverkusen, Hambourg et Schalke : la Bundesliga garde une bonne longueur d’avance sur la Ligue 1. Difficile à croire quand Cavenaghi rate un penalty en glissant, quand Jussiê rate, toujours de peu, une passe ou quand Placente apparaît sur une feuille de match, parfois même dans les 11 premiers noms. L’arrogance a du bon, et dans les périodes difficiles il faut parfois forcer le trait : « Henrique a couru mais vu l’état de son genou, il ne devrait pas postuler. »
Œil pour œil, Blanc pour Blanc
Bordeaux joue son avenir sur ce match : la traditionnelle lettre de démission de Blanc est déjà écrite, la FFF pense même à la contresigner au lendemain des barrages. Ca a déjà marché, tant mieux le Bayern n’est pas beaucoup plus fort que Galatasaray. Perdre à Auxerre en dominant, c’est revenir au PSG d’août 2008. Perdre contre le Bayern, ce serait ramener Ricardo à la surface. L’invincibilité aurait dû durer jusqu’à la fin du championnat, et apparemment c’est pas la peine d’accuser Gourcuff même quand c’est Saint-Etienne et Auxerre en face.
Mais ce n’est pas une raison suffisante pour foutre en l’air ne serait-ce qu’un quart de finale de Ligue des Champions, surtout que Chalmé semble avoir compris que tacler n’est pas gagner, surtout en pleine surface. Ciani aime bien Traoré et Sertic, il doit un respect bienséant à Jurietti et Placente, mais ça fait quand même 4 buts en deux matches alors qu’il n’en avait pas pris un seul lors des cinq premiers. Diawara se disait bien que tout n’était pas de sa faute. Bordeaux invincible appartient au passé, Placente, Jurietti, Traoré, Jussie et Bellion aussi. Pas le grand Bordeaux.