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JMB 2009 : efficacité de la guidance parentale

Publié le 22 octobre 2009 par Taliax

Prise en charge précoceNous poursuivons le jeu de questions / réponses organisé pour la Journée Mondiale du Bégaiement, avec le concours du Docteur Marie-Claude Monfrais-Pfauwadel, avec cette question qui concernera essentiellement les parents d’enfants qui bégaient :

Une prise en charge précoce auprès d’une orthophoniste donne-elle toutes les chances pour l’avenir de l’enfant ?

Marie-Claude Monfrais-Pfauwadel :

La logique de l’intervention précoce est de faire jouer au maximum la plasticité cérébrale, c’est-à-dire la capacité qu’a le cerveau de se réparer lui-même et de créer de nouveaux réseaux de neurones pour supplémenter la défaillance.

Ce qu’en guidance parentale la personne que vous consulterez (orthophoniste, médecin phoniatre) vous conseillera de façon le plus possible adaptée à votre cas – il ne s’agira donc pas de conseils stéréotypés, même si certaines grandes lignes se retrouvent d’un patient à l’autre – permettra par des petits changements et des réadaptations cooptées des modes de communication de rétablir un meilleur climat de développement des habilités de parole de l’enfant.

Si l’enfant est très jeune ou un peu emporté, s’il n’est pas apte à suivre une rééducation plus institutionnalisée cette approche permet de rendre intensive l’intervention de manière indirecte.

Néanmoins il n’est pas question que les parents ou l’entourage en fasse trop et remplace une crispation par une autre – ils n’ont pas à être les thérapeutes de leur enfant ! C’est pourquoi il est bon, et même fortement souhaitable qu’un contrôle et des réajustements soient faits régulièrement avec le thérapeute.

L’intervention précoce, la guidance parentale ne donnent pas « toutes » les chances à l’enfant. La notion de 100% de réussite n’existe pas en médecine humaine. Il faudrait maîtriser tous les paramètres ; et avoir une certaine idée de la « normalité » - qui n’est qu’une virtualité et pas une réalité. Nous sommes tous pareils - et tous différents, et la médecine doit faire aussi avec cela. Si le bégaiement n’est pas « isolé » mais prend place dans un tableau clinique plus complexe (en particulier s’il y a un retard de parole et/ou de langage), l’intervention précoce ne sera pas suffisante et devra être étayée dès que l’enfant y sera apte progressivement remplacée par une prise en charge appropriée, une fois le problème identifié et évalué. Mais il n’y a que des cas d’espèces.


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