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Jean sans peur

Publié le 22 octobre 2009 par Chroneric

Je crois que le prince Jean (ça va finir par être affectueux à force de l'appeler comme ça) a bien appris ses leçons de politique. Faut dire qu'il a un maître du genre au plus proche de lui et on peut ainsi dire qu'il est allé à bonne école.

Car, finalement quel est le résultat de tout ce tapage médiatique ? Et bien, justement, c'est le tapage médiatique. Il a bien assimilé l'une des grandes leçons en politique ce jeune homme de 23 ans. C'est de faire parler de soi. Comme son père. Toujours avoir au moins un article sur soi par jour dans les média ou dans les blogs. Peu importe que cela soit positif ou négatif, peu importe l'exploit ou la bourde, voire la pseudo gaffe. C'est important et ça permet de durer dans l'esprit des gens. Plus on parle de vous, plus vous incrustez le subconscient des électeurs. Et vous aurez ainsi plus de chance qu'ils choisissent votre bulletin au moment fatidique.

N'oublions pas qu'une partie non négligeable de l'électorat se décide dans l'isoloir, à la dernière minute. Et ainsi, en voyant votre nom sur ce petit papier blanc, tout de suite la connexion des neurones s'établit et le nom est associé à la sympathie ou à l'action. Ce petit prépare le terrain pour les élections futures, c'est indéniable. En 2010, les Régionales, en 2012, les législatives, et pourquoi pas les municipales en 2014 à Neuilly, soyons fous ! Bref, un avenir tout tracé et des sièges à occuper. En plus, c'est déjà un habitué de l'Elysées… D'ailleurs, il fait déjà tout pareil que son papa de président : même gestuelle et mêmes expressions. Il ose même répondre aux questions comme le ferait son père !

Car, il faut bien le reconnaître, pourquoi a-t-on l'impression que Sarkozy père est partout à la fois et qu'il entreprend mille choses en même temps ? Tout simplement grâce au tapage médiatique. Cela s'appelle la communication. Et la première femme à avoir accédé à un deuxième tour d'une élection présidentielle l'a bien compris. Ce n'est pas pour rien d'ailleurs si elle a accédé à ce deuxième tour. Elle a fait beaucoup parler d'elle, et elle continue, même jusque dans les émissions de télévision dites "magazines", telles que "Un jour, un destin".

Les protagonistes de l'affaire Clearstream ne dérogent pas à la règle. Dominique de Villepin, malgré ce qui ressort des audiences du tribunal au quotidien, pourra profiter des retombées dans trois ans. Que vont retenir les français en 2012 sur cette sombre polémique de liste de noms ? Et bien, que l'ancien premier ministre était une victime d'une campagne calomnieuse pour le flinguer politiquement. Et ce, même si la vérité est toute autre. Mais, il sait au fond de lui-même, qu'en parlant de lui ainsi, avec ce tapage médiatique, on parle de lui, et c'est bien là l'essentiel. Il pourra donc se présenter aux élections dans 3 ans, à condition bien sûr qu'il fasse parler de lui régulièrement sinon c'est un coup d'épée dans l'eau.

Comme je l'expliquais dans l'un de mes anciens articles, les électeurs ont la mémoire courte et ne retiennent pas ce qui s'est passé pendant le mandat complet d'un élu sortant. J'en veux pour preuve un certain maire de Levallois, en région parisienne. Condamné à du sursis, à de l'inéligibilité ou à payer des sommes importantes au cours de son parcours politique, les habitants de cette commune proche de Neuilly ont toujours fini par voter pour lui. Mais il a du passer pour une victime, sûrement...

Ce sont tous des victimes et nous, coupables d'un excès de confiance.


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