Magazine Environnement

Tout se recycle

Publié le 23 octobre 2009 par Faunus

En automne, ne jetez plus !

Tout déchet végétal peut nourir d’autres plantes. Une solution écolo et économique pour enrichir la terre.

Annie Lagueyrie-Kraps

Les feuilles mortes

feuilles-mortes
Elles vont tomber en grandes quantités en un minimum de temps. Ramassez-les sans attendre. En association avec des tontes de gazon, elles font un compost idéal, car bien équilibré.


Pratique

  • Les broyer en les ramassant avec la tondeuse. Le mélange gazon/feuilles sera prêt à composter, l’humidité de l’un compensant la sécheresse des autres.
  • Les stocker. Si vous avez peu de pelouse et beaucoup de feuilles , disposez-les dans un bac à compost découvert ou en tas, cerné d’un simple grillage, en attendant de pouvoir les utiliser.

Les mauvaises herbes

mauvais herbes
Elles aussi profitent de la saison pour reprendre de la vigueur. Ne repoussez pas les travaux de désherbage au printemps : un jardin impeccable en automne permet d gagner beaucoup de temps plus tard. Le recyclage des mauvaises herbes permet de récupérer de précieux oligoéléments.

Pratique

  • Les éliminer avant qu’elles ne produisent des graines qui vont se ressemer un peu partout.
  • Les arracher avec les racines puis les laisser faner complètement sur le sol : le chiendent doit sécher au moins deux semaines au soleil pour être recyclé et ne pas ressuciter !
  • S’en servir pour alimenter le compost.

ride on mower
Les dernières tontes

En automne, elles sont abondantes mais le gazon est gorgé d’eau, lourd et volumineux à transporter, impossible à incinérer.

Pratique

  • Tondre son gazon un jour de beau temps.
  • Ne pas ramasser l’herbe et la laisser  sécher une journée au soleil. Puis passer la tondeuse une deuxième fois avec le bac.
  • L’ utiliser pour le paillage et le mulching ou pour alimenter le compost.

Les déchets de taille

taille de haie
Taillés une ou plusieurs fois par an, haies et arbustes fournissent un matériau à recycler de grande qualité, surtout si les espèces sont variées et à condition de ne pas abuser des conifères (pas plus de 1/6 du volume total). Broyer les déchêts quand ils viennent d’être coupés et qu’ils sont verts et tendres.

Pratique

  • Pour de petites quantités, amasser les déchêts dans une grande poubelle et découper le tout à la cisaille à haie.
  • Pour une plus grande quantité, louer ou acheter un broyeur électrique, suffisant pour une utilisation domestique dans un jardin moyen et vraiment peu bruyant.

Les plantes fanées

crescent dahlias
Cela concerne aussi bien les plantes qu’on arrache avant l’hiver (annuelles défleuries, plants de légumes après la récolte) que les tiges sèches taillées sur les vivaces, les dahlias, les épluchures de légumes, les bouquets fanés… Attention ! Les plantes sensibles aux maladies (rosiers, légumes) peuvent propager des germes.

Pratique

  • Un bon compostage à chaud permet d’utiliser toutes ces plantes fanées et détruira, par la même occasion, les germes de maladies (mildiou, rouille, oïdum…).
  • Dans le doute, mieux vaut les incinérer, c’est un moyen simple de purification.

3 méthodes de recyclage

1 Le paillage et le mulching

paillage
D’origine anglaise, le mulch désigne plus particulièrement les déchets de tonte de gazon. Le paillage et le mulching consistent à couvrir le sol entre les plantes à l’aide d’une litière végétale afin de le protéger des intempéries en hiver, de la pousse des mauvais herbes au printemps et d’une évaporation excessive en été. Peu à peu décomposée, cette litière contribue également à fertiliser le sol.

Quels matériaux utiliser ? Les déchets de taille broyés sont parfaits pour pailler entre les haies et les arbustes. Feuilles mortes et tontes mélangées protégeront en hiver les parcelles non cultivées au potager. Paillez les légumes (choux, poireaux, artichauts) avec des feuilles mortes ou des fougères sèches.

2 Le BRF (bois raméal fragmenté)

Cette dénomination récente nous vient du Québec où la technique a été utilisée avec succès. Contrairement au paillage, qui reste superficiel, cela consiste à incorporer du petit bois broyé dans les premiers centimètres du sol. Après décomposition par les micro-organismes qui s’en nourrissent et la digèrent (champignons, bactéries, insectes, vers de terre), cette matière organique peut servir d’engrais aux plantes cultivées.

Quels matériaux utiliser ? Les tailles de haies sont tout indiquées, d’autant qu’on n’inclut dans le BRF que des rameaux au diamètre inférieur à 7 cm en moyenne (ce qui est déjà assez gros). Au-delà, le bois (comme notre squelette) contient surtout des éléments assurant sa rigidité, moins riches en nutriments fertilisants.

3 Le compost

compost-actif
Le mot vient de … compote, dans le sens d’une préparation obtenue en mélangeant des ingrédients variés. Dés le XIIIème siècle, on fertilisait les champs avec un mélange de fumier et de résidus végétaux. Le compost d’aujourd’hui consiste à mélanger différents déchets verts en favorisant leur décomposition jusqu’à ce qu’on ne puisse plus les identifier. Quand le compost est prêt, on l’épand et on l’enfouit dans les premiers centimètres de terre, au pied des plantes gourmandes (rosiers, pivoines,…). A l’automne, on peut le disperser dans les parcelles libres du potager et, au printemps, avant de planter tomates et courges.

Quels matériaux utiliser ? Gazon tondu, feuilles mortes, mauvais herbes, déchets verts de taille, plantes fanées, épluchures. On peut y ajouter un peu de papier, de carton, de sciure, de cendres de bois, des algues. Pour une bonne décomposition, prenez soin de faire sécher les matériaux très humides, d’humidifier au contraire ceux qui sont trop secs et de broyer les plus gros.

Les bacs en pratique

compost
L’idéal est de disposer de 2 bacs à compost. Collecter les déchets dans le premier et, quand il est plein, les transvaser dans le second en brassant bien et en humidifiant si nécessaire. Normalement, le tas va chauffer, jusqu’à 50 ou 60°C. L’élévation de température est perceptible en posant la main dessus. Quand elle redescend, transvaser à nouveau dans le premier bac en mélangeant et laisser reposer 3 mois.

→ Construisez votre bac à compost sur mesure en superposant quatre éléments de 1 m de côté et de 25 cm de hauteur. Couvrez avec une plaque de contreplaqué marine (Compostons, Jean-Paul Collaert, éd. de Terran).

Source : Pleine Vie – Novembre 2009

Retrouvez des paillis naturels avec l’ami Faunus

Tags:automne, BRF, compost, déchet végétal, écolo, économique

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