Magazine Journal intime

Sclérose en plaques: choc émotionnel à l'origine?

Par Handiady
Une actu intéressante: la recherche avance (un chouïa): de nouveaux marqueurs génétiques ont été identifiés dans la SEP.
Mais qu'en est-il des déclencheurs? Il y a plusieurs écoles. Dans les pays anglo-saxons, en Allemagne, en Suisse, on associe poussée de sclérose en plaques à stress autant qu'à infection. En France, on boude le rapport. Pourtant, mes stats persos sont éloquentes: je connais de nombreux SEPiens, et tous ceux que j'ai interrogés dans mon entourage proche avaient vécu un stress émotionnel et/ou physique (accident, opération) avant leur première poussée. Et vous??? Avez-vous expérimenté un lien entre stress et maladie?
Etrange que la France hésite à reconnaître la part de l'esprit dans la maladie aussi, alors que nos toubibs sont rapides à dire "c'est dans votre tête!". Ils y croient donc! Mais ne l'admettent pas!

Voici le texte d'un PDF de la Fondation CHARCOT: Je cite: (voir ici: CLIC!) le surlignage est de moi!

"Stress et contrariétés
On se souvient que dans la description de sa maladie, Auguste d'Este en 1822
rapporte que ses premiers symptômes (baisse de vision et troubles de la marche)
étaient apparus après un choc émotif. Il avait en effet appris le décès inopiné de l'ami
auquel il rendait visite. Charcot lui-même estimait qu'un chagrin, une
contrariété familiale ou sociale pouvait favoriser l'apparition de la première poussée.
Une autre publication anecdotique de la fin du XIX° siècle rapporte qu'un patient
avait débuté sa maladie peu de temps après avoir trouvé son épouse au lit avec son
amant. Depuis lors, plusieurs travaux ont confirmé ou infirmé cette relation de
cause à effet, et à l'heure actuelle il reste difficile de trancher définitivement la
question sur des bases scientifiques.
Depuis des siècles déjà, on connait de nombreuses observations de personnes
ayant développé l'une ou l'autre maladie après un stress. Les premières études
scientifiques à ce sujet datent du début du XX° siècle et concernaient des patients
tuberculeux. Elles ont abouti à l'hypothèse selon laquelle le stress provoquerait une
immunodépression et par conséquent une plus grande sensibilité à la tuberculose. De
nos jours, ces problèmes sont l'objet d'un grand intérêt et ont donné naissance à une
nouvelle discipline : la psychoneuroimmunologie.
Une expérience troublante a montré qu'il est possible de provoquer une
immunosuppression "conditionnée" à l'instar des célèbres réflexes conditionnés de Pavlov.
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On donne à boire à des animaux un liquide contenant de la saccharine (donc de goût sucré) et simultanément on leur injecte un immunosuppresseur. Il s'est avéré
qu'il suffisait ensuite de faire boire la boisson sucrée pour provoquer une
immunosuppression !
Ces phénomènes font intervenir des circuits complexes incluant certaines
régions du SNC, le système endocrinien et le système immunitaire. Les influences
réciproques se font par des médiateurs chimiques : hormones endocriniennes,
protéines sécrétées par le SNC (neuropeptides) et immunomédiateurs.
En clinique, certaines modifications de ces médiateurs chimiques ont été
objectivées mais aucune corrélation biochimique spécifique n'a pu être établie jusqu'à
présent entre un épisode de stress et le développement ultérieur d'une maladie
particulière. Quoiqu'il en soit il semble bien qu'après un stress il s'installe rapidement
un état d'immunodéficience mais qu'il existe un phénomène de rebond après 3 ou 4
semaines. Ceci correspond assez bien au fait que le plus souvent, les patients
présentent leur poussée avec un certain retard par rapport à leur contrariété.
Comme pour les traumatismes physiques, les chocs psychologiques sont plus
fréquents chez les patients SEP que dans une population saine ou chez des malades
atteints d'autres affections neurologiques. Une étude comparant deux groupes de
malades SEP a permis de conclure que les malades ayant été victimes de contrariétés
avaient présenté 3 à 7 fois plus de poussées, particulièrement si l'émotion avait été
violente. Il semble donc que ce soit davantage la gravité du stress plutôt que la
fréquence des épisodes qui augmente le risque de présenter une poussée.
Ces études sont rétrospectives pour la plupart, et donc sujettes à critique, mais
un travail récent, réalisé cette fois de façon prospective confirme l'existence d'une
corrélation entre un stress et l'apparition ultérieure d'une poussée. Cette corrélation
est cependant beaucoup moins nette que celle observée après une infection virale."

***Mon grain de sel: ma sclérose en plaques a démarré après un choc émotionnel intense (rupture et blèmes avec ex future belle-mère! Un dragon!) suivi d'un choc physique intense (embolie pulmonaire, elle-même survenue au moment où le "dragon" m"insultait, en direct live!).
Pour moi, la corrélation est évidente. La seconde poussée, c'était quand mon neurologue m'a prolongé le mi-temps thérapeutique de 3 mois à ma reprise du taf en 99: la nuit qui a suivi, j'ai fait une poussée douloureuse et invalidante. J'étais sortie en larmes de son cabinet, car je ne voulais pas rester à mi-temps. Il n'avait pas "entendu" à quel point c'était important pour moi, mon moral, ma santé!!!
Mes poussées sont toutes liées à de forts stress émotionnels. Depuis que j'évite tout stress, plus de poussée! Eloquent!
Et vous??? Réédition du 1/8/2007


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LES COMMENTAIRES (1)

Par myriam
posté le 17 février à 08:47
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certains membres de ma famille étaient maladroits (malveillants?) à répétition et complètement desintéressés de mon cas. Alors que j'étais à leur contact j'ai fait 4 poussée en 1 an ! Depuis que je ne les fréquente plus cela fait 8 mois que je n'ai plus fait de poussée bizarre quand même...

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