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Rouler sur deux roues, c'est extra !

Publié le 24 octobre 2009 par Gchocteau

Huit heure moins le quart, il est l’heure... En ce début de mois d’octobre, il fait encore sombre. L’humidité de la nuit fait remonter les odeurs de terre et d’herbe, les effluves chatouillent mes narines.

Je me dirige dans la pénombre vers la porte du garage. J’ouvre le cadenas et le verrou. Ma fidèle monture est là. Sur ses deux roues, droite comme un "i". Sa selle luit de la fine couche d’humidité qui s’est déposée durant la nuit. Le guidon est entravé par l’antivol, je le libère, la roue avant oscille sur son axe de direction. Je range mon sac à l’abri des intempéries. Je prends le guidon fermement, je lève la jambe droite et enfourche mon destrier des temps modernes. Je pousse en arrière l’ensemble maintenant composé, peinant dans la terre glissante du sol de mon garage. Je sors sur la rue, descend et va fermer le garage. Je remonte et pars après avoir mis mon casque et mes lunettes. Je roule, je sens l’air froler mon visage, il est doux et humide. La route que j’emprunte longe les champs, leurs odeurs remplacent celle de l’herbe de mon jardin. Céréales, bouse de vaches, haies naturelles, arbres, ... Tout passe par mes narines, grandes ouvertes sur les odeurs de la nature et de la campagne. Les stops et les carrefours s’enchainent. J’arrive près de la forêt, meilleur endroit pour les senteurs automnales ! Là, c’est le bois humide, les champignons, les baies sauvages mélangées à la fougère qui s’installent sous mon nez, dans ma bouche, sur ma peau. Comme la forêt sent bon en automne !

J’arrive en zone périurbaine, je rejoins les voitures, que je me joue à doubler. Non sans faire attention, car les automobilistes, malgré l’explosion de l’utilisation du deux roues, ne font toujours pas attention aux plus petits, aux plus vulnérables dans leur caisse à savon metallique. Il faut donc être méfiant pour deux, scruter les rétroviseurs, anticiper la bévue ("J’vous avais pas vu !"), penser pour deux véhicules... J’arrive en centre ville, le trafic est dense, il faut penser pour au moins 4 véhicules, tellement je suis encerclé par les autos. Eux s’en foutent, ils roulent au chaud, avec leur autoradio et leur cigarette, ils voient à peine ce deux roues, ces deux roues, dehors, sous le crachin de la ville et du matin. L’humidité s’est transformé en crachin persistant et pénêtrant. Malgré les vêtements normalement hydrofuges, on sent qu’à certains endroits, ca perce... Brrr.. Vivement un bon café chaud !

J’arrive à mon bureau, je monte sur le trottoir, m’arrête près de l’arbre qui surveille mon deux roues depuis un an maintenant. En échange, je ne le dispute pas quand il me le couvre de sève au printemps [1]. Je descends, sort mon sac et mon antivol. Hop, mon destrier est en zone hostile, de vils personnages voudraient bien se l’approprier. Et malgré la présence de mon arbre-surveillant, l’antivol est indispensable. Je tourne les talons, laissant derrière moi, mon véhicule tellement pratique, qui encore une fois, m’a emmené à destination, de façon pratique, efficace et tout en me faisant profiter des odeurs et senteurs de la nature [2].

A ce soir...


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