En résumé. Une cour carrée décevante. Très décevante. C'est un peu un grand bazar. Entre nous, beaucoup de n'importe quoi. Beaucoup. On retiendra toutefois la galerie Eric Dupond de Paris qui présente une maquette du jeune Clément Bagot, une installation de Pascal Convert et une série magnifique de photographie de Régina Virserius.
Pascal Convert
Guillaume Bresson
Et un grand Palais magnifique. Un spectacle de très, très grande qualité. Une première d'abord. Avec la création d'un espace de type muséal où plusieurs très importantes galeries internationales ont collaboré pour créer un lieu unique et magnifique. Picasso, Léger, Calder, Rothko, Bacon. Toutes les pièces sont des chefs d'oeuvres et sont ici à vendre.
Un moment particulier devant la toile de Bacon "Portrait of George Dyer". C'est devant une toile de cette série qu'une émotion si forte avait étreint votre serviteur jusqu'aux larmes lors de l'exposition Bacon montée à Londres l'année dernière. George Dyer, l'ami de Francis Bacon, qui se suicida. A nouveau, me voilà estomaqué par Bacon. Même cause, mêmes effets. Emotion si forte que la rédaction souhaite à chacun. Parenthèse ouverte pour répondre à Pierre Bergé qui considère qu'on ne pleure pas devant l'art. Hérésie. L'art c'est certes cérébral, politique parfois, contestaire, religieux, mais c'est aussi et avant tout l'émotion. Curieux Pierre Bergé, collectionneur et ami des artistes mais qui refuse l'émotion intime. Parenthèse refermée.
Francis Bacon Les galeries aux stands très réussis ne manquent pas. Une recommandation : Karsten Greve. Tout y est magnifique. Louise Bourgeois, Pierre Soulages, Luise Unger, Jannis Kounellis, et Claire Morgan, jeune artiste irlandaise de 29 ans.
Claire Morgan