Pas tous au même stade

Un Stade qui rit, l'autre qui fait la grimace, voilà comment on peut résumer la 10ème journée du Top 14. Un championnat aux airs de H Cup avec au moins deux confrontations de grand standing entre les Stades Toulousain et Français et, respectivement, Biarritz et Perpignan.

Toulouse a montré que l'effectif montait en puissance. Les "petits nouveaux", Yann David et Louis Picamoles, sont en train de démontrer tout leur potentiel et leurs coéquipiers ne sont pas en reste. Ce n'est pas encore l'invincible armada, mais ça commence à ressembler à un candidat sérieux au titre. En face, le BO n'avait pas aligné sa meilleure équipe. Pourtant, cela n'a pas été facile pour Toulouse. Le score final, s'il est la conséquence logique de l'emprise Toulousaine sur le match, ne reflète pas nécessairement la physionomie de la rencontre. Biarritz, on le sait, dispose d'une défense de fer. Il l'a encore démontré cet après-midi. Mais la classe des rouge-et-noir a parlé...

L'autre Stade n'a pas autant rigolé. Et Max Guazzini doit se dire que, décidément, l'enceinte Dyonisienne n'est plus ce qu'elle était. Ce à quoi Paul Goze répondrait sans doute que pour l'USAP, le Stade de France commence à avoir des airs d'Aimé-Giral du nord. Avec cette deuxième victoire de rang face aux coéquipiers de Rodrigo Roncero, les hommes de Jacques Brunel se posent vraiment comme des favoris à leur propre succession. Et Jérome Porical, dont les lecteurs de ce blog savent combien l'auteur de ces lignes l'apprécie, a encore envoyé un signal fort aux sélectionneurs tricolores, signal qui pourrait signifier : après tout, Maxime Médard peut bien jouer à l'aile...

Autre joyaux de la couronne catalane, Maxime Mermoz a lui aussi brillé. En face, Mathieu Bastareaud a pu mesurer la différence entre un phénomène physique et un phénomène rugbystique. On est sévère, mais au final, l'un a gagné, l'autre pas.

Dans les autre matches, on relève la confirmation que cela va mal à Brive. Les dissensions en coulisses trouvent leurs conséquences sur le terrain. Cette équipe qui a tout, sur le papier, pour jouer les premiers rôles, est en passe de se battre pour se maintenir en Top 14. Désolant.

Autre déception, Bayonne, qui plafonne et nous donne sa version de "jouer n'est pas gagner", contre des Castrais en pleine bourre. On murmure que Luc Ducalcon, le pilier du CO, pourrait tirer les bénéfices de cette phase d'euphorie castraise. Des bénéfices en bleu...

Toulon est dépendant de Jonny Wilkinson. "Et alors ?" diront ses supporters. Grâce à leur métronome Anglais, les joueurs de Philippe Saint-André ont remporté un succès face à Bourgoin qui leut permet de pointer en 6ème position, devant le Stade Français, à cinq points de la deuxième place. Cette deuxième place occupé par un Clermont défait de manière surprenante à Montpellier, qu'on ne voyait pas forcément l'emporter aujourd'hui.

Enfin Albi reste calé en queue de peloton. Une lanterne rouge solidement accrochée aux joueurs Tarnais, qui n'ont même pas pris le point du bonus défensif contre des Montalbanais qui ne sont plus aussi fringants qu'il y a encore deux ans.