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“La médiation est la seule façon d’apaiser les conflits au cas par cas…”

Publié le 24 octobre 2009 par Dominique Foucart

C’est une interview du député français Jean Léonetti, dans l’hebdomadaire “L’express” de cette semaine, qui a retenu aujourd’hui mon attention.

Indépendamment de la controverse sur la place des parents homosexuels dans la séparation, un long chapitre de cette interview met particulièrement bien en évidence le rôle de la médiation familiale. Malgré quelques petites approximations, il est intéressant de lire les réflexions suivantes:

Chaque situation étant différente, le médiateur peut évaluer en fonction de chaque histoire les requêtes des familles. On s’est inspiré pour cela du droit canadien qui essaye de trouver une solution qui va dans le sens du bien-être de l’enfant et qui désamorce les conflits. La médiation est la seule façon d’apaiser les conflits au cas par cas et de ne pas figer le droit.

Cette idée de ne pas figer le droit me parait essentielle. L’évolution de la co-parentalité lorsque le couple parental est séparé requiert une immense souplesse. Comment définir de manière rigide ce que devra devenir le rôle de chaque parent dans trois, cinq ou quinze ans ? Les discussions approfondies entre les parents dans le cadre d’une médiation permettent généralement de dégager des principes directeurs qui permettront plus tard de faire les meilleurs choix pour les enfants sans pour autant avoir du les bétonner dans un jugement ou une loi dès la séparation.

De plus, comme l’explique plus loin le député français,

La médiation offre beaucoup de souplesse. Elle correspond mieux à la diversité des situations: les couples recomposés, les couples homosexuels, les enfants élevés à la fois par un parent et son frère… L’important c’est que l’enfant se sente bien avec un tiers, quel qu’il soit. La médiation permet de trouver des solutions adaptées à chaque famille.

La solution de médiation est donc idéale pour les situations qui impliquent des enfants et de la coparentalité. L’expérience canadienne qui exige une tentative de médiation dans toute séparation d’un couple ayant un ou des enfants mineurs montre bien tous les avantages de la médiation: des accords mieux respectés, à un moindre coût, et ou chacun repart en ayant l’impression d’avoir fait du “bon travail” dans l’intérêt des enfants. Et même une possibilité d’entendre et d’impliquer les enfants dans le processus tout en garantissant qu’ils gardent bien leur place d’enfants et qu’ils ne se sentent pas érigés en arbitre du conflit de leurs parents.


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