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Etude TNS SOFRES: Crise: Quel impact sur la relation des salariés à leur travail

Par Jean-Louis Renault

TNS Sofres vient de reconduire, en partenariat avec le cabinet de conseil EUROGROUP, son Observatoire International des Salariés, dont l’objet est d’analyser le climat psychologique et social au sein du monde du travail dans les principaux pays occidentaux

http://www.tns-sofres.com/points-de-vue/48B20A00B7FA4CF399DCE23614CB32B2.aspx

La précédente édition de l’OIS (Observatoire International des salariés) date de 2007. Un an plus tard éclatait la crise économique et financière la plus marquante de ces 50 dernières années. La plupart des entreprises ont cessé les embauches, se sont restructurées, ou ont licencié. Les modes de management se sont durcis. Quel en a été l’impact sur le climat psychologique au sein des populations salariées ? La relation au travail, à l’entreprise, s’en est-elle trouvée affectée ? En quoi ? Les tendances sont-elles communes aux principaux pays occidentaux, ou au contraire variables selon les pays ?

A ces questions cruciales pour les décideurs économiques comme pour les responsables de ressources humaines, les résultats de l’OIS 2009, comparés à 2007, apportent des réponses précieuses et inédites.

La crise n'a pas affecté la satisfaction professionnelle au quotidien de la grande  majorité des salariés

Le premier constat, inattendu, est que la crise n’a pas affecté la satisfaction professionnelle au quotidien de la grande  majorité des salariés, et ceci en France comme chez nos grands partenaires occidentaux. Les salariés français, en particulier, se montrent toujours très largement satisfaits de l’intérêt de leur travail, de l’ambiance, de l’autonomie et de la possibilité de développer leurs compétences dont ils bénéficient. Ils restent également souvent frustrés, et beaucoup plus que dans les autres pays, du « retour sur investissement » qui leur est accordé (reconnaissance, rémunération).

Pour autant, la perception du travail s'est altérée

Pour autant, même si la satisfaction quotidienne a peu évolué, les systèmes de représentation ont changé. La perception du travail, comme le lien à l’entreprise, se sont altérés.

Dans les 4 pays occidentaux couverts, la perception du travail s’est altérée :

  • Le travail est ressenti comme plus menacé, donc plus indispensable, mais aussi plus contraint, ayant perdu du sens.
  • Il en va de même du lien affectif à l’entreprise, en France du moins : la confiance s’est érodée, et les sentiments négatifs vis-à-vis de son entreprise l’emportent désormais sur les sentiments positifs. L’hexagone constitue un cas particulier : dans les autres pays la crise a plutôt renforcé le lien affectif vis-à-vis d’employeurs qui résistent dans la tourmente. Cette exception française est partiellement imputable à nos particularismes culturels. Mais elle est aussi le produit de déficiences dans la communication interne : A la différence des employeurs étrangers, les entreprises françaises n’ont pas su faire de la crise une opportunité de mobilisation de leurs collaborateurs.
  • Pour l’avenir, se dessinent des attentes fortes de reconnaissance plus individualisée des collaborateurs, de leurs contributions, de leurs sensibilités. Les Français en sont particulièrement  demandeurs, ainsi que d’une meilleure prise en compte du moyen terme dans des entreprises jugées trop focalisées sur les échéances immédiates.
    (Étude online réalisée en juin et juillet 2009 auprès d’un échantillon de 2000 salariés de grandes entreprises ou d’administrations, sur 4 pays : la France, l’Allemagne, la Grande Bretagne, et les États-Unis (soit 500 salariés par pays).)

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