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Michael Jackson et la danse : rappel en 5 remixes

Publié le 26 octobre 2009 par Variae

Aujourd’hui sortent à la fois This Is It, anthologie hommage à Michael Jackson, et une compilation de remixes inédits intitulée The Remix Suite, se concentrant sur la période Jackson 5 et la jeunesse du chanteur. Elle rappelle combien l’œuvre du King Of Pop est étroitement liée à la dance music sous toutes ses formes. En attendant d’écouter ces nouveaux albums et de regarder le film This Is It, petit rappel en cinq remixes, historiques pour certains, plus confidentiels pour d’autres, de la love story entre MJ et les clubs.

Michael Jackson et la danse : rappel en 5 remixes

1980 – The Jacksons « Walk Right Now (Special Remix) »

1980, le disco vit son été indien. Ce morceau extrait de l’album Triumph des frères Jackson reçoit le traitement « club » par un des maîtres du genre, John Luongo, surnommé « Bongo Luongo » pour son génie des percussions. Un des grands DJ et remixeurs de la période disco, John Luongo reste en activité durant les années 80, apportant ses talents de post-production à des morceaux allant de la dance au rock, et à des artistes aussi différents que les Jacksons, donc, ou … Aerosmith. Pour « Walk Right Now », Luongo applique la recette classique des 12’’ disco mixes : allongement du titre original et notamment de ses parties instrumentales, avec des breaks destinés aux danseurs et un son de sirène qui a dû hystériser plus d’un dancefloor.

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1988 – Michael Jackson with The Jackson 5 « I Want You Back ‘88 »

1988, l’Angleterre danse au son de l’acid house, bien sûr, mais aussi de la pop-dance électronique de l’usine à tubes Stock-Aitken-Waterman (Kylie Minogue, Jason Donovan, Rick Astley, Bananarama …), et des beats plus organiques de la scène hip hop – rare grooves – acid jazz en train de naître. Phil Harding et Ian Curnow (mixeurs et remixeurs attitrés de plus d’un hit de ces mêmes Stock, Aitken et Waterman) choisissent de se situer dans cette dernière sensibilité pour une relecture respectueuse du classique « I Want You Back ». Fidèle à l’esprit des versions club du moment (notamment celles des remix services comme DMC ou Ultimix), cette « mise à jour » 88 recourt au principe du mash up, utilisant des parties du « ABC » des Jackson 5, et s’agrémente d’un beat à la Bobby Byrd « I Know You Got Soul », popularisé par les rappeurs Eric B & Rakim.

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1991 – Michael Jackson « Black Or White (The Clivilles & Cole House / Club Mix) »

Avec Dangerous, album plus que jamais placé sous le signe de la danse grâce au producteur new jack Teddy Riley, Michael Jackson prend la (bonne) habitude de sortir chacun de ses singles avec une pléthore de remixes confiés aux DJs les plus en vogue du moment. Pour le premier extrait du LP, « Black Or White », c’est le duo Robert Clivillés / David Cole qui est mis à contribution. Issus de la culture club post-disco new-yorkaise, excellant dans ses différents styles (house, garage, freestyle), ils produisent à la fin des années 80 un certain nombre de remixes remarqués (dont celui de Natalie Cole « Pink Cadillac »), mais c’est avec leur groupe C+C Music Factory et le tube mondial « Gonna Make You Sweat », en 1990,qu’ils arrivent vraiment sur le devant de la scène, et obtiennent le privilège de remixer Bambi. Ils déconstruisent « Black Or White », morceau originairement rock/r’n’b pour en faire un hymne house/pop d’anthologie, avec des sons robotiques à la R2D2 immédiatement identifiables et des claviers entêtants qui sont la signature systématique de David Cole.

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1997 – Michael Jackson & Janet Jackson « Scream Louder (Flyte Tyme Remix) »

En 1997 sort Blood On The Dancefloor, album-patchwork composé à la fois de remixes de morceaux de l’album HIStory et de nouvelles compositions. Le résultat, inégal, n’aurait pas été du goût de la star, ce qui n’empêche pas cet « HIStory In The Mix » de s’écouler à plusieurs millions de copies à travers le monde. Dans cette auberge espagnole musicale où se côtoient house de plus ou moins bon goût et r’n’b inégal, on trouve une reprise du single « Scream ». Ce duo avec Janet Jackson, qui avaient marqué le retour de Michael en 1995, est ici passé à la moulinette du duo Jimmy Jam & Terry Lewis. Piliers de la black music de ces 30 dernières années, les deux musiciens commencèrent leur carrière avec Prince au sein du groupe The Time, avant de voler de leurs propres ailes comme compositeurs/producteurs, marquant d’abord un grand coup avec « Just Be Good To Me » par The SOS Band avant de réellement exploser au grand jour avec les albums de Janet Jackson (Control, Rhythm Nation …). Le son « monstre » développé pour cette dernière, riche en samples, rafales de beats et explosions sonores en tous genres, est ici transposé pour son frère, empruntant au passage la ligne de basse du « Thank You » de Sly & The Family Stone.

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2003 – Michael Jackson « Thriller (Def Thrill Mix) »

Il n’y aurait pas d’artiste légendaire sans disque, morceau ou version aussi mythique qu’introuvable. En 1992 (probablement), Michael Jackson voit son classique « Thriller » remixé par deux stars de la house/garage, Frankie Knuckles et David Morales : c’est le « Def Thrill Mix ». Mais leur version ne sort jamais officiellement – tout au plus en circule-t-il probablement quelques acétates plus rares que rares. Ce véritable serpent du Loch Ness pour fans de MJ resurgit en 2003 quand l’information circule d’une réédition au format maxi CD des singles du roi de la pop, accompagnés de remixes inédits – et notamment de celui-ci. Mais ces CD, bien que référencés un temps au catalogue de Sony Australia, ne verront jamais le jour. Même rumeur en 2006 à l’occasion de la série des dual disc « Visionary » ; mais la réédition du single Thriller sort sans le « Def Thrill Mix ». Ce n’est qu’en 2008, avec la parution de l’édition « 25ème anniversaire » de l’album Thriller, que ce remix est enfin disponible – mais seulement comme morceau caché sur le premier « pressage » du CD, et uniquement sur la version vendue par Best Buy ! Une édition digne de ce nom reste donc encore à venir, sans compter que d’autres versions contemporaines du même morceau – notamment par Danny Tenaglia – sont censées exister également, et n’ont pour le coup jamais vu la lumière du jour.

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Romain Pigenel


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