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Retour sur le Milan à deux visages

Publié le 26 octobre 2009 par Passionacmilan

LeonardoAprès la troisème remontée consécutive, une question se pose spontanément : “Mais que fait Leonardo dans le vestiaire à la mi-temps?”. Nous sommes curieux de savoir quelle formule magique il utilise pour transformer l’équipe. On aimerait découvrir le secret qui lui permet de remotiver une équipe qui souffre et semble sombrer en première mi-temps pour ensuite devenir aggressive et motivée à tel point qu’elle peut renverser des situations négatives. C’est arrivé trois fois en huit jours : Milan mené 1-0 à la mi-temps après avoir joué très mal pour finalement s’imposer grâce à des deuxièmes mi-temps de très haut niveau. On ne peut pas le considérer comme un hasard mais comme une bonne habitude parce que gagner en remontant est toujours plus beau même si sincèrement, parfois on aimerait moins souffrir et vivre des soirées plus tranquilles.

Tout comme contre la Roma et le Real Madrid, on a encore vu un Milan à deux visages mais l’important est que le résultat est le même parce qu’avec trois victoires consécutives, deux en championnat et une en Ligue des Champions, les Rossoneri ont réajusté les classements : premier du groupe C en Ligue des Champions et 4ème en Serie A (Genoa et Parma ont été dépassé, Fiorentina et Palermo ont été accroché à 15 points), soit la zone Champion’s League. Il y a à peine huit jours, on était très loin d’imaginer cette situation et on ne l’espérait même plus quand Milan perdait 0-1 à San Siro contre la Roma, regardait l’Inter avec un téléscope et se rapprochait dangereusement de la zone relégable. En cette semaine triomphale, l’AC Milan a démontré avoir un grand coeur et d’être une équipe extraordinaire. Les problèmes sont loin d’être résolu mais en partant avec un groupe si solide, c’est plus facile de progresser et de devenir vraiment compétitif dans toutes les compétitions.

Justement les problèmes, parlons-en : nous savons tous qu’au football, les chiffres servent surtout à fournir des sujets de réflexion et des critiques. Mais comment est-ce possible que les points obtenus en première mi-temps sont digne d’une équipe assurée de descendre en Serie B alors que ceux obtenus en deuxième mi-temps sont les mêmes que ceux de l’Inter? Deux éléments sont évidents face à ces chiffres : l’équipe a une bonne condition physique mais l’approche des parties est mauvais. Alors pourquoi offrir 45 minutes à l’adversaire avant de réagir? Beaucoup soulignent la capacité de Leonardo de corriger les équipes à la mi-temps mais quand cela est toujours nécessaire, cela signifie également que des mauvais choix ont été effectué avant le match… Bref, Leonardo a de quoi travailler cette semaine.

Après les problèmes passons aux choses positives : la plus belle image de la soirée a été la course de tous les joueurs, y compris des remplaçants et de Leonardo pour aller féliciter et fêter la victoire avec Dida parce que en plus de Nesta, le héro de la soirée est aussi gardien brésilien qui mérite cette satisfaction après la soirée à Madrid. C’est comme ça qu’un groupe se soude et qu’on construit quelque chose de grand, c’est comme ça qu’on peut remonter une situation négative trois fois d’affilée. Dans ce groupe, celui qui fait une erreur n’est pas accusé ni exclu mais pardonné, consolé et on lui fait comprendre qu’il est important jusqu’au moment où il devient décisif, exactement ce qu’a vécu Dida. Mais le meilleur sur le terrain a été Nesta qui vit une saison extraordinaire, phénoménale, monumentale, gigantesque : un vrai leader qui revient de très loin et qui a appris à se battre pour atteindre ses objectifs. Tout le monde pensait (nous aussi) que sa carrière était terminée mais Alessandro Nesta est revenu encore plus fort qu’avant. Sa renaissance est fantastique et personne ne pouvait imaginer Nesta à ce niveau : il est partout, il anticipe, il agresse, il couvre les montées des latéraux, son travail et sa motivation l’ont rendu plus fort. Il ne pouvait pas quitter le football de cette manière et maintenant tout le monde espère un retour en équipe nationale. En attendant, on est fier d’avoir un tel exemple au Milan AC : on a des problèmes en attaque? Nesta s’en ai chargé : à Bergame il a offert la passe décisive pour l’égalisation; contre la Roma il s’est procuré le penalty de l’égalisation qui réveillé l’équipe et cette fois-ci il a carrément exagéré en devenant un attaquant et en inscrivant un superbe doublé qui a offert la victoire à l’équipe. Nesta mérite ces satisfactions après l’année qu’il a passé en enfer, mais que serait devenu l’AC Milan s’il n’avait pas miraculeusement récupéré de sa blessure? Heureusement que le problème ne se pose plus et Nesta est le leader de ce Milan complètement fou qui nous fait souffrir pour ensuite nous rendre fous de joie. C’est peut-être à cause de la chanson qui accueille les joueurs sur le terrain à San Siro? Pour ceux qui ne le savent pas, c’est “Eye of the tiger”, chanson qui vient du film Rocky et comme le fameux boxeur, l’AC Milan semble presque faire exprès d’encaisser des coups, de froler le K.O. pour ensuite réagir, renverser la situation et mettre au tapis son adversaire. Blague à part, c’est vraiment un mystère ce déroulement bizarre des rencontres mais tant qu’on gagne, tout va bien même si on doit souffrir comme ça. Que ce soit l’oeil du tigre ou les onze lions réclamés par les tifosi quand les choses vont mal, peu importe, ce n’est pas important en quel type de félin se transforme l’équipe mais l’important est d’aggresser l’adversaire et n’en faire qu’une seule bouchée!

L’AC Milan revient de Vérone avec une victoire précieuse, trois points en plus au classement, un peu plus de séreinité, de conviction et de confiance en ses moyens mais un gros doute reste : que fait Leonardo à la mi-temps?


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