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Difficile de bouger un pays ?

Publié le 26 octobre 2009 par Aurialie

Désolée de ne pas être très originale mais l'image choisie par Sergueï Elkine pour illustrer un article de The Moscow Times, concernant un sondage sur l'article "Russie, en avant !" de Medvedev, est d'une grande justesse, l'article un peu moins... Difficile de bouger un pays ?

Selon The Moscow Times, l'enquête menée par le Centre Levada du 18 au 21 septembre offre un aperçu de la mentalité des entreprises russes et de l'élite politique, suite à la publication de l'article de Dmitri Medvedev "Russie, en avant !", dans lequel il s'en prenait à ceux qui s'opposent à la modernisation du pays, notamment les "groupes influents de fonctionnaires corrompus et les entrepreneurs qui ne font rien". Le journal anglophone estime que le sondage confirme que Medvedev a mis le doigt sur un problème majeur du pays : l'élite du pays est en règle générale satisfaite du statu quo et ne veut rien changer. Il s'avère qu'il y a un écart important entre la façon dont est perçu l'appel de Medvedev à la modernisation par la majorité faite de pauvres et la fine couche de l'élite dirigeante. Moins de la moitié de tous les pauvres pensent que le pays est sur la bonne voie, deux tiers des riches le pensent.

De plus, la couche supérieure des 0,5% des personnes les plus riches du pays sont optimistes quant à l'avenir, avec 80% estimant que "tout va s'arranger" dans un avenir proche. Seulement 22% de la part de population la plus pauvre est de cet avis. Le sondage révéle également une attitude intéressante face à la corruption, considérée comme un fléau par Medvedev. La majorité des pauvres est constituée environ de 90% de la population, et c'est environ le même pourcentage des répondants qui ont déclaré qu'ils étaient "tout à fait fait d'accord" ou "plutôt d'accord" avec les conclusions alarmistes du président, alors que seulement 55% des gens les plus riches partagent l'avis du président, avec 44% disant qu'ils étaient "plutôt pas d'accord" avec lui. The Moscows Times en conclut alors qu'"il est évident que les élites russes sont très satisfaites du système de corruption qui s'est développé dans ce pays".

Le problème avec les sondages est que les résultats d'un échantillon ne sont pas vraiment appliquables à une population entière, alors quand il s'agit de connaître l'avis des "pauvres" et des "riches" d'un pays, la véracité des chiffes doit être encore plus ténue. Quelle est la limite entre "riches" et "pauvres" ? Que pense la classe moyenne ? Bref, de cet article, il restera un très bon dessin.


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