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Patriotes, nous voilà…

Publié le 27 octobre 2009 par Notil

Eric Besson- photo Adam Tinworthpourrons-nous peut-être chanter un jour. Le débat est relancé par le ministre de l’Immigration. C’est un thème récurrent depuis les dernières élections présidentielles et c’était sans doute le seul point commun entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royale.

Remettre au goût du jour le patriotisme et ses symboles. L’honneur du drapeau, la Marseillaise et tout ce qui fait « la fierté » d’être « Français ». Eric Besson revient à la charge avec l’apprentissage de la Marseillaise à l’école. Après la lettre de Guy Moquet, lue chaque année à la même date, voilà que nos têtes brunes et blondes pourraient se voir proposer d’apprendre la Marseillaise et la chanter.

Le patriotisme était l’une des préoccupations majeures du candidat Sarkozy. Beaucoup ont alors crié au scandale lui repprochant de reprendre à son compte le thème favori du Front National. Puis l’idée a fait son chemin et de grands esprits se sont exprimés sur le sujet. Sans être un grand esprit, je regarde de temps en temps de l’autre côté de l’Atlantique et sur ce continent où tout le monde voudrait vivre, j’y vois, jusques dans les contrées les plus reculées, le drapeau américain flottant sur les devantures des maisons.  Le drapeau fait la cohésion d’un peuple. Lorsque les américains, leur président debout entonnent leur hymne national, c’est la main sur le coeur, même pour les plus démunis d’entre eux. Et nous?

Eric Besson a fait toute sa culture politique à gauche avant de rejoindre les rangs de Nicolas Sarkozy en 2007. C’est lui qui aujourd’hui remet le plat au centre de la table. Et sans honte aucune, je dis qu’il a raison.

La France, terre d’accueuil et des droits de l’homme, doit-elle pour autant en oublier son passé et laisser se perdre ses traditions? Parce que les Français qui la composent aujourd’hui émanent de toutes les civilisations du monde. parce que ceux qui viennent vivre en France voudraient, pour certains d’entre eux, y retrouver ce qu’ils ont quitté en abandonnant leur mère- patrie. Il n’y a là dans cet écrit aucune manifestation raciste. Je suis français parce qu’à dix-huit ans, il m’a été demandé de choisir entre la nationalité du Pays qui avait accueuilli mon père et la sienne.

La green- card n’est pas une pièce de jeu aux Etats-Unis et pour l’avoir, il faut la gagner. A l’heure où l’Europe veut que tous et tout se mélangent, il est cependant nécessaire de ne pas perdre de vue les racines qui ont forgé ce Pays qu’est devenu la France.

Il n’est pas inutile de rappeler que de part le monde, d’autres pays clament leur volonté de recouvrer leur indépendance. l’Ecosse va passer par là dans quelques jours et les écossais vont se diriger vers les urnes pour choisir. Choisir d’être reconnus en tant qu’écossais. Même et peut-être justement parce que pour l’étranger, ils font partie de la Grande Bretagne.

Il est étonnant de voir que parmi les plus réticents se trouvent les personnels enseignants. Doit-on leur rappeler qu’ils sont là pour inculquer à nos enfants certaines valeurs essentielles qui devront les servir toute une vie? Il y a besoin de rassembler et rassembler un peuple, c’est déjà lui apprendre, ou réapprendre, ce qui fait ce que nous sommes aujourd’hui. Les symboles de la République en font partie.

Juste en aparté, le phénomène de bande existe en partie parce que les jeunes délinquants n’ont plus le sens des valeurs. Ils vont chercher dehors ce que dedans, nous ne sommes plus en mesure de leur donner. Et ils reconnaissent alors dans leur « bande », l’autorité du chef, de ses lieutenants, et leur emblême qui est souvent un drapeau.


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