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Ce blog veut changer le monde

Publié le 27 octobre 2009 par Christophefaurie

Bsa dit : Lentement mais surement vous comprenez que comme disait Jean Gagnepain, au cœur des puissants est le désir de tyrannie. Et oui, les faits parlent d'eux-mêmes les dirigeants ont déclaré la guerre aux peuples. La France est parait-il en 45 place pour la liberté de la presse. Parlant non? Ce qui méritait un plus long développement qu’un commentaire de réponse.

Mon métier a la particularité de me faire côtoyer aussi bien les grands que les petits. Depuis un quart de siècle je suis un « électron libre ». Or, je ne vois aucune différence, il n’y a pas d’un côté les bons et de l’autre les mauvais. Chaque jour, je rencontre plusieurs automobilistes qui passent au feu rouge ou roulent en sens interdit. Il est aisé d’imaginer ce qu’ils feraient à la tête de l’état, idem pour mes colocataires, qui se haïssent tous. Il n’y a même pas de solidarité entre membres d’une famille ou d’un même corps de l’administration, aussi prestigieux soit-il. Celui qui est, un moment, subordonné exècre l’incompétence de son supérieur, ce dernier le lui rendant au centuple.

Ce qui crée cette hostilité, ce sont les dysfonctionnements de notre système qui est en plein changement, et qui fait qu’aucun d’entre-nous n’a les moyens d’accomplir correctement sa mission. Du coup, on en veut au reste du monde.

A contrario, voilà ce que donne un changement, lorsqu’il est réussi : chacun découvre les qualités de l’autre et l’estime ; le dirigeant se débarrasse de ses courtisans, et dirige en direct ses troupes. L’entreprise devient « optimiste ». C’est pour de tels moments que je fais ce métier.

Ce que je commence à voir, c’est que la logique marxiste, qui explique que le peuple crée la richesse du monde, et est exploité par les « capitalistes », a été utilisée, à l’envers, par un remarquable travail de manipulation des esprits. Il nous a convaincu que les pauvres exploitent les riches, sans qui rien ne serait. Aujourd’hui l’économiste socialiste Attali peut dire sans rougir que les taxis bénéficient d’une « rente ».

Cette logique conduit naturellement à détruire l’état, perçu comme un outil de répression par des riches tellement habitués à ses bienfaits qu’ils ne voient pas ce qu’il leur apporte.

En réalité parler de riche et de pauvre, de lutte des classes ?, est faux. Nous voyons partout des tire-au-flanc qu’engraisse un état nourri de nos impôts. Qu’ils crèvent ! Dès que cette idée a gagné les esprits, l’état est condamné. Comme le régime soviétique.

Quand la société met en pratique ces théories, ce que nous fîmes ces dernières décennies, nous nous comportons comme l’a prévu Marx : nous exproprions le faible de son travail, à coup de machines. Cependant, dans notre cas, le bénéficiaire du système n'est pas le possédant marxiste, mais un employé, le « working rich ». Ce n’est pas le capital économique qui fait le vainqueur ou le vaincu, mais, paradoxalement, le « capital social ».

Cependant, l’homme n’est pas idiot, confronté à la faillite de son idéologie il change d’opinion. C’est ce qui est arrivé après la seconde guerre mondiale. Ce qu’on oublie aujourd’hui est que la crise d’avantguerre, les totalitarismes et la guerre, étaient vus par nos ancêtres comme la conséquence du capitalisme. Les états d'après guerre ont été résolument, lourdement, socialistes. Les pays anglo-saxons furent des pionniers de ce mouvement. D’où les lamentations de Hayek dans The road to serfdom, qui sont difficilement compréhensibles aujourd’hui.

En fait, pour le faire changer d'opinion, et de comportement, il ne faut pas que prouver à l'individu son erreur (anxiété de survie), il faut surtout lui montrer une échappatoire (anxiété d’apprentissage).

Ce blog ne croit pas à la méchanceté fondamentale des puissants, et de l’homme en général. Il cherche à comprendre ce qui ne va pas dans la logique de ce dernier, pour lui couper toute possibilité de justification, de lâche rationalisation. Il cherche surtout une « échappatoire », qui lui permette de construire une société durable. Une solution qui satisfasse tout le monde et ne fasse perdre la face à personne. Simple réflexe professionnel.

Compléments :

  • Sur les raisons qui font qu’une société d’individualistes se répartit apparemment en classes : The Logic of Collective Action.
  • Du capital social : Fils d’appareil.
  • De nos techniques de manipulation : Conservateur et bolchévisme.
  • Sur Jacques Attali : Attali m’a tué. Je me demande si le bon élève Attali n’a pas manqué d’esprit critique à l’époque où il étudiait l’économie. A-t-il suffisamment examiné ses hypothèses ? S’est-il demandé si elles étaient compatibles avec le socialisme ?
  • The Economist, héraut du libéralisme, doute : Le marché ne marche pas.
  • Ce qui fait espérer une sortie élégante de notre idéologie actuelle, c’est qu’une société amicale à l’homme l’est probablement aussi à l’économie : Lois sociales et économie de marché.
  • Sur l’expropriation par la machine : Crise occidentale : raisons structurelles.
  • Sur l’après guerre : SASSOON, Donald, One Hundred Years of Socialism: The West European Left in the Twentieth Century, New press, 1998.

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