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Au commencement était l'envie

Publié le 29 octobre 2009 par Bab
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C’est très bien de parler des « premiers pas », mais d’abord ça commence comment cette envie ?

Pour certains, c’est souvent à l’occasion d’une promenade dominicale le long d’un cours d’eau, où assis sur un banc on se plaît à regarder le fil de l’eau et où soudain, arrive un joli bateau blanc qui glisse dans le bruissement de l’eau. Et on se dit que comme ce capitaine juché sur son « fly-bridge » à la barre de ce yacht, on aimerait bien faire la même chose, après tout si lui le fait…

Pour d’autres, dont je fais partie, c‘est à l’occasion d’un changement dans la philosophie de vie que l’envie se sème, la vue d’une péniche logement qui, majestueuse, passe devant vous où est amarrée le long de la berge.

On se prête à envisager de changer de mode de logement, on imagine que la vie doit être merveilleuse sur une péniche, un vrai cocon bien chaud et bien aménagé, bercé par un doux balancement, beau comme sur les photos des magazines.

Et le rêve se construit, un peu à la fois, parfois simplement le temps d'une douce après-midi, parfois le virus a eu le temps de s’ancrer profondément et l’idée progresse.

Comme toutes les idées, sa jeunesse lui donne des ailes et elle se met à évoluer très, trop vite, balayant votre libre arbitre et surtout la capacité de pouvoir peser le pour et le contre.

Et on se plante, l'histoire se termine par « péniche à vendre à terminer d'aménager » on repart alors plein de désillusions et de tristesse dans le coeur, alors que si on avait bien préparé, bien dirigé son rêve, on serait aussi à la barre de cette jolie vedette blanche.

Mon but aujourd’hui est de m’adresser à celles et ceux qui, ces dernières semaines, ont étés touchés par le virus. Je ne désire nullement les décourager, mais simplement leur éviter de s’aventurer trop vite dans la mauvaise direction, ce que j’ai fait moi et qui m’a fait perdre pas mal de temps et d’argent, même si le résidu de toutes ces démarches m’a laissé un agréable souvenir.


 

Pour commencer, l’idée doit-être partagée, ce qui revient à dire que si votre compagne, épouse, compagnon ou époux ne partage pas votre attirance pour l’eau, eh bien disons que vous êtes mal, condamné(e) à rêver ou à voyager seul(e).

Tout de même, c’est une passion à faire à deux, je pense que c’est impératif et si vous êtes seul, vous n'irez pas très loin, sauf avec un petit bateau.

Pour rappel, la loi impose que tous les bateaux de plus de 15 mètres doivent avoir au moins deux membres d'équipage.

Donc, tout seul ne rêvez pas à un grand, huit à neuf mètres seront le maximum, de plus, quel plaisir y a t'il à pratiquer une activité sans partager ses joies avec quelqu'un. Ses peines aussi d'ailleurs.

Le soir, vous aurez l'air malin, seul en tête à tête avec votre assiette ou votre verre de vin, assis dans le carré de votre bateau je pense que très vite vous en aurez marre, car même à l'escale, une fois partagé l'apéro ou un repas avec les sympathiques voisins d'une nuit, vous vous retrouverez seuls avec votre bateau, et lui il est pas du genre causant, il grince et gémi la nuit contre ses pare-battages.

Pour résumer, envisagez à deux c'est un bon départ.

Pour les célibataires endurcis, choisissez un petit bateau que vous pourrez manoeuvrer seul et qui deviendra votre compagnon, avec le chien, le chat ou le cochon d'Inde.

Que faire avec son rêve ensuite, car c'est bien là le nœud du problème. Il faut choisir une direction en toute connaissance de cause.

Logement à l'année, plaisance de vacances, sorties de week-end ensoleillé ou tourisme itinérant.

Moi j'avais choisi la plus complexe, celle de la péniche plaisance, de l'habitation à l'année, navigante et autonome. Je me disais qu'avec mes connaissances en mécanique en soudure, en électricité et tout le toutim, mon expérience dans l'aménagement technique d'une maison faite en « gros œuvre fermé » ça irait les doigts dans le nez.

Dans l'œil oui!!!

Car, lorsqu'on a choisi cette direction, que bon nombre de débutants prennent, il est bon de commencer à se documenter et d'étudier la question, froidement, en technicien et de boucher les lacunes par les conseils avisés de ceux qui ont tenté ou sauté la pas, il faut lire et relire ce livre « habiter sur une péniche ».

Surtout ne pas avoir peur de poser des questions, et c'est le but de cette rubrique.

Les questions à la c.. ou pas, je me les suis posées, je n'ai trouvé personne d'autre à qui les poser et fatalement, les réponses ne sont pas venues seules.

J'ai eu de la chance, j'ai su lire entre les lignes des récits, ma formation m'a permis de savoir de quel côté chercher et enfin de trouver les réponses pour choisir et changer de cap.

En définitive, j'ai trouvé ma réponse, un bateau d'un peu plus de dix mètres et croyez-moi, je sais qu'il ma faudra du temps pour faire le tour de toutes ses possibilités.

Moi, je n'ai pas toutes les réponses, mais je peux vous aider à les trouver, je peux aller les poser à votre place et vous indiquer les réponses les plus appropriées à votre situation. Peut-être que pour vous la réponse sera de chercher une péniche, les réponses ne sont pas universelles, elles sont personnelles et uniques pour chacun de nous.

La plaisance doit être ce que la racine du mot suggère; du plaisir. Le maître-mot sera: »donnez-vous du plaisir avec votre bateau ».

Demain, je vous expliquerai mon cheminement avec pour commencer le désir d'un automoteur de 38 mètres, un Freycinet comme on ne devrait pas dire.

A demain.

Alain


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