C’est une époque aujourd’hui révolue : celle du Banania au p’tit déj et de la (vraie) galette-saucisse au quatre-heures. Ce n’était sans doute pas politiquement ni même diététiquement « correct », mais au moins ça vous forgeait de l’Identité Nationale plus surement que les céréales de monsieur Kellogg’s ou les burgers de chez monsieur Mac-Do.
Bannie des supermarchés, pour cause sans doute de présumé racisme rampant, Banania a rejoint le cercle des marques disparues et le lucratif marché des objets publicitaires désormais interdits mais toujours en vente libre sur E-bay.
Heureusement pour la mémoire du sympathique tirailleur sénégalais qui fit la notoriété de la marque, il y a l’Angolagate et son spectaculaire procès qui, sans violer la présomption d’innocence des prévenus avant leur éventuelle condamnation en appel, vient de nous rappeler fort opportunément qu’il fut aussi un temps où Y’avait Bon l’Angola.

Ce n’est plus du coup (mal) tordu en vue de déstabiliser tel ou tel adversaire politique c’est, fort probablement, de l’association de malfaiteurs de la plus belle eau.
Il n’y a plus qu’à espérer que le « secret défense » concernant cette affaire sera levé, juste pour voir quelles ont pu éventuellement être les raisons géostratégiques d’intérêt national qui auraient justifié qu’un vulgaire trafic d’armes soit officieusement « couvert » par les locataires successifs de l’Elysée et leurs zélés courtisans.

Ainsi allait le monde à l’époque, ainsi va-t-il sans doute toujours aujoiurd’hui, ainsi ira-t-il encore probablement demain.

