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Maka : Laporte pas finau(d).

Publié le 23 octobre 2007 par Pierre Salviac

16 juin 2007 : à quelques semaines de la Coupe du Monde, on apprend le forfait d’Elvis Vermeulen (Clermont) à cause d’une hernie discale. Logiquement retenu sur la liste finale des 30 joueurs de l’équipe de France, à cause de sa puissance et de sa faculté à franchir. Bernard Laporte, adepte de la polyvalence, ne choisira pas d’autre numéro 8. Sébastien Chabal, troisième-ligne centre avec les Sale Sharks, précisement, est sur la liste mais en tant que deuxième-ligne ! Il restera dans la cage.

Pourtant, un joueur aurait pu faire l’affaire, après une fin de saison remarquée avec son club de Toulouse. Finau Maka, tonguien d’origine, jouant en France depuis 6 années, aurait donc pu règlementairement évoluer avec les Bleus ; il y croyait encore. Mais l’ancien troisième-ligne aile, reconverti en numéro 8 après de sévères séances de musculation qui l’amènent jusqu’à 110 kilos, ira par défaut rejoindre in extremis la sélection de son pays d’origine : Les îles Tonga. Pour sa première Coupe du Monde et des débuts internationaux, enfin, à 30 ans.

Les Tonga, éliminées au premier tour par les deux futurs finalistes de la Coupe ( !!), ont effectué un très honorable parcours. A tel point que Finau Maka figure sur plusieurs "dream teams" des individualités ayant marqué de leur empreinte cette Coupe du monde 2007 Au côté de clients comme Habana, Sheridan, Burger, Hernandez ou Smit, le capitaine Bok. Sa puissance, son esprit de décision, sa vitesse, ont séduit beaucoup d’observateurs. Bernard Laporte n’a pas cru en lui. Reconnaissons que les divers organes de presse nationaux, ainsi que nous sur ce blog, ont très peu promu la plausible candidature de Finau. Pas assez français ? Pas international ou... champion de France (éliminé avec ses équipiers du Stade Toulousain par les auvergnats de Vermeulen en demie du championnat) ? Trop Jackson Five à cause de sa chevelure bouclée abondante ?

Voyez comme le rugby est bizarre, lui aussi. Thierry Dusautoir, la roue de secours de Vermeulen, est, du coup, devenu le probable meilleur français de cette Coupe du Monde à domicile mal bouclée. A telle enseigne qu’il figure même, en tant que numéro 7, sur quelques listes ou compos d’équipes-type de la compétition ! Nonobstant, je ne peux m’empêcher de penser qu’un surcroît de puissance et de poids aurait pu permettre aux Bleus de mieux figurer. Notamment face au rouleau-compresseur anglais en demie. L’histoire, même la petite, ne repasse pas les plats, on a beau dire ou faire...

En tous cas, bravo Maka, bravo Dusautoir. Ces incontournables supplétifs.


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