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C’est mon Vélib !

Par Philippe Chouraqui

Les premiers comportements psychopathes sur les Vélib commencent à fleurir. Parmi les plus remarquables, ceux qui s’amusent à mettre des cadenas sur leur Vélib, une fois ramené à la borne, pour être certain de le retrouver ensuite, où comment faire d’une idée communautaire un bien privé.

C’est tellement navrant que c’en est génial. Quel esprit tordu, égoïste, et gonflé il faut avoir pour agir ainsi. C’est quand même incroyable ce sentiment de propriété individuel et ce manque total de respect de l’autre. Cela étant, ces personnes, pardon ces specimens, titillent ma curiosité et j’aurais très envie de les étudier. L’une des solutions consisterait à mettre un cadenas sur un Vélib déjà cadenassé, de se mettre à la terrasse d’un café juste en face et d’attendre patiemment que la proie surgisse. Libre à vous ensuite de chercher à discuter, d’observer le désarroi de cette personne voire son énervement devant votre comportement, ce qui tiendrait du summum de la mauvaise foi, ou de gagner un camescope sur Vidéo gag en filmant la scène.

Quel sera la prochaine étape franchie par ces personnes ? Placer un pitbull pour garder leur Vélib ? Leur belle-mère, parfois plus agressive encore (j’embrasse la mienne avec affection) ? Placer sa paire de chaussettes du jour sur les poignées du guidon ? Leur imagination débordante est certainement leur plus grande qualité.


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