La folie du macaron

Bon, nous en Lorraine, on la joue blasés, c’est normal. A Nancy, le macaron, c’est une institution. Au même titre que la mirabelle ou la place Stanislas. Je le croyais ringard, le macaron. Paraît que non. Pas du tout. Au contraire. C’est la folie même ! Aujourd'hui le gourmet ne sait plus à quel macaron se vouer, ai-je lu sur un site internet. Qui s’y connaît (en gourmets et en modes du moment). J’apprends donc que la macaron est élevé au rang de pâtisserie huppée de la capitale et qu’il permet de rivaliser d'imagination. Grâce à Pierre Herméqui a révolutionné le concept de ce petit four et a transformé la petite coque ronde en biscuit ultra branché et chic. Fourré à l'infini. Ce pâtissier hors pair s'est fait connaître par son macaron Ispahan à la rose. Les dernières nouveautés sont « wasabi-pamplemousse ou « pêche-safran-abricot ».
Très sérieusement, un analyste tendanceur explique : « Le macaron est l'archétype de la gourmandise française, d'où son succès auprès des étrangers, asiatiques surtout. Avec lui ils croquent un petit bout de la « french touch » de la pâtisserie. Pour les Français, il est divinement régressif, rappel du gâteau d'enfance fait par grand-mère, sans pour autant faire exploser la balance et en même temps, il est moderne, relooké avec des couleurs design et flashy ». Le fond et la forme, en quelque sorte. D'autant, apprends-je, que macaron révèle un paradoxe gustativement intéressant (à la fois croquant et fondant). Mieux : le consommateur se déculpabilise avec juste une petite bouchée. Et cerise sur le macaron : les sujets allergiques peuvent craquer pour cette douceur sans gluten. Si c'est pas de la perfection, ça ;-). Et vous, vous en croquez ?