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La grande crise de l’automobile (bis)

Publié le 30 octobre 2009 par Jfa

J’avais publié ce post le 28 mars 2009. depuis, il ne se passe pas un jour sans qu’il ne soit visité plusieurs fois par plusieurs personnes. Je suppose donc qu’il a quelque intérêt et je profite de ce creux intellectuel pour vous le re-proposer, tel quel.

Les experts s’accordent sur le fait que l’automobile traverse vraisemblablement la pire crise de son histoire et ce, au delà du conjoncturel de l’actuelle crise financière qui paupérise et restreint les crédits, pesant sur la demande. Cette crise proprement automobile se nourrit de plusieurs facteurs dont certains sont déjà anciens:

- La course à la sophistication, en oubliant que la voiture constitue d’abord un moyen de transport. Cela passerait encore si cela ne s’accompagnait pas de prix de plus en plus élevés. L’automobile est le seul produit de grande diffusion dont le prix moyen ces dernières années a davantage augmenté que les revenus moyens. Et les performances, en terme d’efficacité du transports baissent du fait des effets conjugués des règlementations, des embouteillages et des difficultés à se garer en ville. En sachant que, concernant l’automobile, les règlementations urbaines vont être toujours plus contraignantes.

- Les surcapacités de production et la surproduction chez quasiment tous les fabriquants. Le taux de motorisation automobile est de 824/1 000 aux USA, de 593 dans l’UE, proche de la saturation sur les marché solvables. Il est certes de de 127 au Brésil, de 28 en Chine et de 13 en Inde, mais l’évolution des niveaux de vie de ces pays empêchent, pour encore longtemps, des taux comparables aux taux  européens (si tant est que ce soit souhaitable).

- Si les prix du pétrole sont revenus, faibles, aux niveaux antérieurs, on sait que ce n’est, comme pour les autres matières premières, que conjoncturel. Les coûts de production comme d’utilisation de l’automobile vont, à modèle égal, s’envoler tendanciellement.

- Les contraintes écologiques et les demandes du marché obligent à une révolution des motorisations dans les 10 ans qui viennent, ce qui suppose des investissements en recherche-développement et en outils de production, extrêmement importants. Or, après l’age d’or de la période où la majorité des profits ont gavé les actionnaires, on ne sait pas si les constructeurs auront les reins assez solides pour assumer les investissements nécessaires.

Comme le souligne le blog Trajectoires fluides, “Aujourd’hui aux Etats-Unis, l’automobile absorbe 94% du budget transport des ménages (donc 6% pour les bus, trains, métros, vélo, taxis, avions…)”. Or, l’objet automobile, objet de frime et de distinction/identification sociale, cède de plus en plus devant le besoin de mobilité et, pour les constructeurs: “Leur salut est bien dans un basculement de l’objet automobile aux services automobiles. Ce qui signifie en clair qu’ils ne retrouveront jamais le niveau de vente, donc de production industrielle d’hier. Une voiture servicielle s’inscrit dans une logique de rentabilité qui n’a jamais été la préoccupation du particulier. Il y aura donc moins de voiture pour autant de personnes transportées. Il y aura moins d’embouteillage, donc plus d’efficience de la voiture. Cette somme de nouvelles performances ouvre des perspectives d’affaires, mais restreindra fatalement le nombre de voiture en circulation”.

En France, selon les statistiques, l’automobile représente entre 10 et 15% de l’emploi. Confrontés en outre à l’entrée dans la course des constructeurs chinois et indiens, les constructeurs français auront-ils les ressources intellectuelles et financières pour relever ce terrible défi ?

- Grandes manoeuvres à Bruxelles pour savoir qui sera le prochain Président du Conseil Européen. Le Monde. Pour ma part, tout sauf un britannique (pseudopodes des USA dans la CE et esclaves de la finance internationale) et surtout pas le “socialiste” Tony Blair, l’ex-caniche de GW Bush.

- Inquiétante reprise de la croissance américaine. Le Monde. Que se passera-t-il quand les mesures exceptionnelles d’aide gouvernementale, comme la prime à la casse dans le secteur automobile, disparaîtront ? A elle seule, cette dernière explique la moitié des 3,5 % de hausse du PIB. Le secteur privé parviendra-t-il à prendre le relais ? Second élément troublant : c’est essentiellement grâce à la consommation des ménages et à l’investissement résidentiel que la machine économique est repartie outre-Atlantique. Autrement dit, grâce aux deux postes qui ont été à l’origine de tous les excès et qui ont conduit au krach de 2008″.

- “Le faux débat de l’identité nationale”. Le Monde... Car le modèle républicain français est également en crise. Son principal prédateur n’est pas l’immigration, mais la politique de Nicolas Sarkozy lorsqu’elle dépouille la République au profit d’une vision privatisée du lien social et culturel”.

- Népotisme, mais aussi copinage. Marianne.

- “Classement de Shanghai 2009 : légère progression des universités françaises”. Educpros. L’université de Nice se maintient. SophiaNet.

- Régionales Paca. Selon un sondage OpinionWay: “Au premier tour, toujours selon ce premier sondage à être rendu public, Michel Vauzelle obtiendrait 31 % suivi de Thierry Mariani (24 %). Viennent ensuite la juge Laurence Vichnievsky, tête de liste des Verts (13 %), Jean-Marie Le Pen 12%. Le Modem, avec François-Xavier de Peretti est est crédité de 7 % et un autre Vert, Patrice Miran pour l’Alliance écologiste indépendante, recueille 5 % des intentions de vote”. Au second tour, M. Vauzelle l’emporterait avec 56% face à Thierry Mariani et avec 46% dans une triangulaire. WebTime medias .


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