Cette fois, j’ai décidé de vous parler non pas d’un sport, mais d’un loisir, la Cécipétanque. Il s’agit de quoi en définitive. Si on décompose le terme, on a Céci, pour cécité, c’est à dire l’état d’une personne privée de la vue. Et on a « pétanque » pour ……… pétanque bien sur. Du coup, tout le monde aura compris de quelle pratique sportive on parle. La Pétanque pour les non-voyants ou les mal-voyants. Et bien que je parlais de loisir, il existe quand même un réglement et quelques compétitions, mais rien encore de bien officiel. Mais cela devrait le devenir rapidement.
Bon, c’est bien beau tout ça, donc si la pétanque pour les mal ou non voyants existe, comme ce fait-il que l’on n’en recontre pas plus près ou sur les boulodromes? En fait, on est obligé de faire quelques petites adaptations afin de favoriser le jeu dans le noir.


Déroulement d’une partie
Il peut exister pleins de variantes de jeu. Comme c’est encore un loisir, il n’exsite pas encore de réglementations propres à ce jeu. On peut donc jouer en individuelle, par équipe de deux ou de trois, et encore plus, selon les envies et les participants. De la même façon, on peut jouer comme à la pétanque traditionnelle ou alors avec un système de comptage particulier, celui utilisé en compétitions.
On va d’abord parler d’une partie disputé selon les règles en vigueur. Ce sera un match entre deux joueurs, avec deux boules chacun. La partie se déroule en 5 salves de 2 boules et l’on parle alors de joute. Pour débuter, l’arbitre -voyant lui, c’est plus facile – place le but ou cochonnet au centre de la case M4, c’est à dire au centre du centre du tapis. Les joueurs viennent à tour de rôle dans le T en bois et lancent leurs deux boules. On compte les points et celui qui aura été le plus près du but engagera la salve suivante. Ensuite, chaques joueurs lancera le but deux fois, donc on ne tiendra plus compte de la boule la mieux placée. Pour que le joueur se repère et sache où il a lancé sa boule, l’arbitre dispose d’un « terrain miniature » de taille A4, avec les lignes en relief. Il place des pastilles là où se trouvent le but et les boules, et le joueur voit alors le terrain et la partie avec ses doigts. On dira que le terrain en en braille.

Voilà pour le jeu avec des règles officielles. Mais bien entendu, on peut aussi y joué en loisir, entre amis, à condition bien sûr d’avoir le matériel. Et là, le déroulement de la partie est libre. On peut y jouer en individuel ou en équipe. Le plus simple, reproduire une partie de pétanque classique. Quand je dis simple, c’est quand même loi d’être évident de bien placer sa boule quand on voit rien.


Encore une pratique sportive qui permet une intégration parfaite entre « handicapés » et valides. Et c’est ça l’essentiel. Surtout, cette discipline met en oeuvre des qualités spécifiques telles que la concentration, le sens de l’orientation, la coordination et la précision du geste.
Je dois bien avouer que j’ai pas été très doué lors de mon initiation, mais j’ai quand même trouvé cela très sympa. Et comme dans toute partie de pétanque entre amis, on a refait les parties autour d’un bon verre. Céci bon de se retrouver entre copains.
Photos : Gaëla BLANDY
