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Jean de Palacio et la mort des langues

Publié le 31 octobre 2009 par Cetaitdemainorg
Jean de Palacio et la mort des langues Dans La grammaire est une chanson douce, Erik Orsenna écrit que vingt-cinq langues meurent chaque année et que le désert avance. Dans Le portrait, Jean de Palacio invente un linguiste transformé en chasseur de langues perdues. Maurice Guilhon part sur les traces d'Elisabeth Wehland qui est l'ultime locutrice d'un idiome obscur dont il ne reste plus qu'une poignée de verbes. Comment énoncer le fait de penser si le verbe penser s'efface comme les traits d'un visage ? Comment Hamlet ne succomberait-il pas au désespoir de ne plus pouvoir offrir au parterre son " être ou ne pas être" ? D'autant qu'une étrange lèpre ronge les pages des dictionnaires et que des incendies ravagent les bibliothèques les plus prestigieuses... Maurice Guilhon parviendra-t-il à rencontrer la mystérieuse Elisabeth ? Saura-t-il se projeter dans l'avenir alors que les verbes subissent un nouvel assaut du désert puisque le temps du futur a disparu ? Jean de Palacio, professeur de littérature comparée à la Sorbonne, nous livre un premier roman réussi, d'une écriture souvent poétique, où la mémoire muette du portrait entre en résonance avec tous les échos perdus de la mythique Babel. Notre époque étant inexorablement dévorée par le globish, appauvrissant même les langues véhiculaires, lire ce bref roman constitue un acte de résistance. Le portrait de Jean de Palacio est publié aux éditions Calleva, www.calleva.fr et l'illustration de la couverture est de Vlou, vlou.net

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