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Marathon de New York : « Des gros culs qui courent pour un tee-shirt »

Publié le 01 novembre 2009 par Carmel

« Les tortues ont-elles leur place dans un marathon ? A la veille du 40ème marathon de New York, qui réunira ce week-end quelques-unes des stars de la discipline, mais aussi et surtout plus de 40 000 coureurs plus ou moins rapides, le débat est relancé aux Etats-Unis. Le marathon s’est si bien démocratisé ces dernières années que les performances moyennes sont de plus en plus mauvaises. Aux Etats-Unis le nombre de « finalistes » de marathon est passé de 143 000 en 1980 à 425 000 l’an passé« .

C’est extrait d’un article de Libération du samedi 31 octobre, c’est écrit par Lorraine Millot dans la rubrique vu des Etats-Unis. 

De plus en plus de participants aux grands marathons mais avec des performances en baisse du fait de cette « démocratisation » toute relative (temps moyen de 4h16 pour finir en 2008 contre 3h32 en 1980). En clair, les organisateurs font dans la surenchère pour attirer  de plus en plus de participants et pour cela, ils ne fixent aucun temps limite pour franchir la ligne… mais çà les emm***** quand les « tortues » mettent 6 ou 7 heures pour finir ! L’article cite même le cas du marathon de Berlin où « une « police des lents » houspille les traînards et les invite à fnir en bus« .

Bon, j’avoue, j’ai pêché. La lecture de Libé faisant suite à celle du billet de Mel dans lequel elle annonce une future probable et vraisemblable quoiqu’hypothétique sans être certaine participation au marathon de Berlin 2010, j’ai d’abord éclaté de rire. Mel négociant en italo-allemand pour ne pas finir la course dans le bus, avant de faire un bras d’honneur au chauffeur… Je serai prêt à payer très cher pour assister à la scène.

Puis passé ce rire gras et stupide de celui qui croit qu’il ne connaîtra plus la défaillance, j’ai été consterné par ce débat américain. Mais aussi certainement français, pour s’en convaincre souvenez-vous simplement du compte-rendu de Mel sur le relai à Toulouse.

Bref, c’est encore et toujours la même chose : la course aux chiffres. « Au bout de combien d’heures le bénéfice d’un nombre record de participants est-il mangé par les surcoûts d’une course qui n’en finit pas ? » semblent s’interroger les organisateurs, sous la plume de Lorraine Millot. Bénéfice, surcoût… la logique économique , la course à la rentabilité, à la productivité.. même sur un marathon ! là où effort doit rimer avec futile et non avec utile ou mercantile.

malinmaligne.com-436
Vous l’avez compris, le gaucho que je suis est atterré.

Savoir prendre le temps ou tout bonnement l’arrêter : n’y a-t-il que pour Gaspard  que c’est encore possible ?

Surtout, je trouve remarquable que des gens puissent courir 5, 6 voire 7 heures pour achever un marathon. Bien sûr nous ne faisons pas le même sport. Mais je ne pratique pas non plus le même sport que les 1ers de la course, mais qu’est-ce que çà change ?!?! Le marathon a ceci de démocratique et de remarquable que nous faisons tous 42,195 km, le même jour à la même heure sur le même tracé…vous pouvez vous aligner face à un recordman du monde et Dieu de la discipline comme Gébrésselassié (36 ans, 1m64, 53 kg et 2h03mn59 s sur marathon…). Etre à quelques mètres de lui (enfin, juste au départ…), le voir s’entraîner et même, lui serrer la main avant de partir dans la même galère… lui aussi connaît le mur, enfin pas tout à fait comme moi non plus, il perd 2 minutes là ou j’en perds 20 !

Marathon-Dubai-2009-Avec-Haile-Gebresselassie

Voilà j’en étais là avant de regarder un reportage sur Canal + sur la Diagonale des fous. 150 km et 9000 mètres de dénivelé positif. Les deniers mettent plus de 60 heures… mais ils finissent, sous le regard et l’admiration de tous. Faudra-t-il désormais des « marathons » de 150 kms pour que les derniers soient respectés et applaudis comme les premiers ? je ne sais plus qui a dit : un jour, « … les deniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers. » Recherche sur Google. Ah, oui! c’est une chanson de Céline Dion… Non, je déconne, je sais bien que c’est Matthieu dans son best seller. La bible maintenant, il ne vous manquait plus que çà après le mysticisme maintes fois évoqué à propos de mes sensations sur marathon.

Bon, en plus, aujourd’hui c’est dimanche. Sur ces bonnes paroles, le gaucho athée vous laisse donc le choix entre aller courir, regarder Téléfoot ou la messe. 

Et puis les voies du seigneur étant impénétrables, j’espère que mon message parviendra jusqu’aux oreilles des organisateurs du marathon de Berlin 2010… à moins qu’ils ne souhaitent se faire engueuler par Mel !

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