Pourquoi faire des tests et tenir des statistiques ?

Pourquoi ? euh… il me semble que c’est évident ? bin pas pour tout le monde.

Bientôt des cliniques de grippe

Pierre-Olivier Fortin – Le Soleil – 1er novembre 2009

(Québec) Les premières cliniques temporaires conçues spécialement pour accueillir les malades qui présentent des symptômes de grippe ouvriront à compter de cette semaine un peu partout au Québec. Il pourrait y en avoir jusqu’à six dans la région de la capitale.

(…)

À noter que ces cliniques offriront des consultations avec des médecins qui pourront traiter les malades  comme d’habitude : rédiger des prescriptions, diriger les patients vers les bons services, les bons tests, etc., mais elles ne pourront en aucun cas offrir le vaccin ou le prélèvement qui permet d’identifier la grippe.

Le Soleil – Bientôt des cliniques de grippe - 1er novembre 2009

Moi qui me questionnais justement à propos de ces tests qu’on fait ou qu’on ne fait pas, c’est selon… mais selon quoi au fait ? ici au moins c’est clair, les cliniques de grippe ne seront pas équipées pour faire les prélèvements qui permettent d’identifier la grippe H1N1.

On base pourtant les statistiques qui font paniquer le public sur les résultats de ces tests non ?

Une infirmière me confiait récemment que les tests qui sont effectués dans les hôpitaux sont sûrs à environ 50%. Déjà… je trouve que c’est peu. Il existe aussi les tests PCR qui donnent des résultats plus fiables en dedans de 24-48 heures.

La question se pose tout de même ? est-ce que les personnes qu’on enregistre comme étant atteintes (ou décédées) de la grippe H1N1 le sont vraiment ? Ou bien est-ce qu’on nous donne des chiffres «soufflés» pour nous faire peur ?

Le contraire est aussi vrai, on dilue certaines statistiques troublantes (voir infections nosocomiales et erreurs médicales) pour les mêmes raisons.

Une responsable d’une organisation d’aide aux personnes atteintes d’autisme me confiait récemment qu’il est impossible de savoir combien le Québec compte d’autistes. Et ce serait la même chose pour plusieurs autres maladies. Elle me faisait remarquer que Statistiques Canada ne pose pas ce genre de questions quand ils font leurs recensements. Par contre, ça les intéresse énormément de savoir combien vous gagnez par année.

Il existe des maladies à déclaration obligatoire mais on sait qu’elles ne sont pas toutes déclarées… et c’est sans compter les effets des divers médicaments et vaccins qui ne sont pas notés (ni déclarés) non plus, étant donné qu’ils ne figurent pas dans la liste fournie par le fabricant.

Quand on veut nous fermer les yeux, c’est pas les occasions qui manquent !

Exemple: que savons-nous à propos des infections nosocomiales ?

Les principales données sur les infections nosocomiales (IN) à notre disposition sont :

1. L’enquête de prévalence canadienne de février 2002 (1) qui porte sur 29 hôpitaux. Elle indique que 9.8% des patients hospitalisés sont victimes d’une IN.
2. La journée nationale des maladies infectieuses du 18 octobre 2007 (2) selon laquelle 1 patient sur 9 (11%) attrape une infection pendant son séjour à l’hôpital.

(1) Comité sur les Infections Nosocomiales du Québec (CINQ). Normes en ressources humaines pour la prévention et le contrôle des infections nosocomiales au Québec – Avril 2004.

(2) Fondation Canadienne des Maladies Infectieuses et associés : Journée Nationale des Maladies Infectieuses – Ottawa 18 octobre 2007.

Voir aussi: SHEA / APIC Guideline : Infection Prevention and Control in the Long Term Facility. Infection Control and Hospital Epidemiology. Vol. 9, n.29. Septembre 2008.

Toutes ces études portent uniquement sur les hôpitaux de soins aigus et ignorent totalement les soins de longue durée.

Est-ce qu’on en entend parler ? Je vous laisse répondre.

Pas besoin d’en rajouter, vous aurez compris que l’information est incomplète, voire biaisée.