Taxe professionnelle : l’UMP implose, une fois de plus …

Le gouvernement est sans doute fort mécontent de la fronde des sénateurs UMP contre la suppression de la taxe professionnelle.

Décidément, après les phrases assassines d’Alain Juppé, les sorties acerbes de Rama Yade, les coups retords de JF. Copé, les envolées anti-sarkozystes de Villepin, les dérapages racistes d’Hortefeux, l’affaire thaïlandaise de Mitterrand, la tentative népotique du fiston sans diplôme, l’erreur de JF. Lamour … voilà que quelques sénateurs contrarient le monarque … sous la baguette de JP. Raffarin …

L’addition du pouvoir Sarkozyste est sévère et c’est le vrai bazar quotidien au sommet de l’Etat !

Et l’Elysée comme Matignon vont devoir souquer ferme pour convaincre les sénateurs de leur camp de voter la réforme sur la taxe professionnelle, alors qu’ils sont de plus en plus nombreux à s’opposer clairement à ce projet de loi. Raffarin a d’abord affiché la couleur dans les colonnes du JDD. Il estime que (excusez du peu …) ” l’actuelle proposition n’est ni claire, ni juste, ni conforme à nos convictions d’élus enracinés “.

Quand les socialistes disent la même chose, on envoie un quarteron de Ministres dire qu’on en veut à sa Majesté, qu’on fait tout pour mettre en échec Sarkozy. Que vont-ils pouvoir dire là ?

Or, ils sont 24 parlementaires à avoir cosigné cette tribune. 24 parlementaires dont le gouvernement a impérativement besoin pour que la réforme soit votée fin novembre, puisque la droite ne dispose pas de la majorité absolue au Sénat.

Bercy n’a fourni aucun élément de lisiblité financière ni aux sénateurs UMP ni à l’opposition.

Lagarde est embêtée entre l’affaire de la taxe professionnelle dite de la “connerie politique” que Sarkozy a lancé quasiment sans prévenir et une révolte qui lui fait dire ” on ne va pas réagir chaque fois qu’un sénateur, quel qu’il soit, fait une déclaration “. Sauf qu’ils sont 24 et décidés.

Le Parti Socialiste s’est dit satisfait car cela fait plusieurs semaines qu’il combat sur ce terrain-là et qu’il se voit rejoint par des parlementaires de droite contre réforme inopportune et ” très mal ficelée ” selon Benoit Hamon.

Sans doute Rafarin exprime-t-il le ras-le-bol d’une majorité mal traitée et aussi un peu de bon sens qui existe à droite aussi, a rajouté Pierre Moscovici. Edouard Balladur et Alain Juppé s’étaient déjà prononcés dans ce sens, parfois même avec des mots plus tranchés. En octobre le Maire de Bordeaux a en effet lâché qu’avec cette réforme Nicolas Sarkozy “se foutait du monde“.

Mais voilà, déjà le spectre du “je-nomme-mon-fils-où-je-veux” vient-il à peine d’être battu en brèche, que celui du  “je-décide-seul” revient en force… En Sarkozie, rien ne changera…