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Une p’tite virée vinicole en Bourgogne pour MissK

Publié le 04 octobre 2009 par Miiiiissk

Il y a déjà un mois – (avis aux lecteurs sensibles: je m’apprête à écrire un cliché bien senti) – eh que le temps passe vite! – je me suis évadée loin de Paris, un petit week-end où j’étais particulièrement en manque de verdure. Direction la Bourgogne, une décision de dernière minute basée à la fois sur son rapport proximité/dépaysement (je n’avais pas envie de me taper 10 heures de route aller-retour entre le vendredi soir et le dimanche après-midi) et le hasard (parce que j’aurais très bien pu aller en Champagne, en Basse-Normandie ou retourner dans la Loire, par exemple).

Donc direction la Bourgogne et ses trésors du nord. Faute de temps, je me suis réservée le sud – Beaune, Dijon et leurs alentours – pour une prochaine saucette.

C’est autour de minuit le vendredi que je suis débarquée au IBIS d’Auxerre. Oui, minuit. Et ce, malgré un départ en début de soirée. Parce qu’au cas où vous ne le sauriez pas, les vendredis soirs, le périphérique parisien a des allures de pont Victoria quand le train passe à 7h45 le matin. C’est pareil, mais sans le train, sans l’eau et sans le pont.

Je dois vous avouer que j’étais vraiment très fatiguée. Plus que ce que je ne croyais… Je m’en suis rendue compte parce que moi qui arrive à dormir comme un loir dans les endroits les plus inusités (pensons à un bruyant bar espagnol à la clientèle tapageuse en plein milieu de l’après-midi), eh bien je me suis fait réveiller toutes les demi-heures par les voitures qui passaient dans la rue sur laquelle la fenêtre de notre minuscule chambre donnait. Résultat? À 6h30 du mat, n’en pouvant plus, je me suis levée, habillée, et je suis descendue à la réception, bien décidée à obtenir une chambre «côté rien» pour la nuit suivante ou à changer d’hôtel.
C’est à ce moment précis que j’ai eu la preuve incontestable que le terme «service à la clientèle» existe bel et bien en France. Oui, oui! Même si les employés et les propriétaires de certains restaurants et de quelques établissements hôteliers de ce magnifique pays auraient besoin d’une formation intensive sur «le traitement des clients», il ne faut pas généraliser. Dans ce cas-ci, à 6h30 du mat, j’ai eu la chance de tomber sur une dame fort compréhensive qui a fait des pieds et des mains pour rapidement me trouver une chambre avec fenêtre sur cour intérieure. J’avais vu un petit papier indiquant que IBIS offrait le «Contrat satisfaction 15 minutes» à ses clients. Je vous confirme que c’est vrai pour leur hôtel d’Auxerre.

C’est donc le sourire aux lèvres malgré mon manque de sommeil que je suis ensuite sortie faire une petite promenade matinale. En sortant de l’hôtel, la première chose que j’ai aperçue, c’est la belle cathédrale Saint-Étienne. Difficile de faire autrement, puisqu’elle s’élevait directement «in my face». Je l’ai immortalisée alors qu’elle se faisait doucement caresser par le soleil du matin…

La Cathédrale St-Étienne au p'tit matin... et au p'tit soir ;-)

La Cathédrale St-Étienne au p'tit matin... et au p'tit soir

;-)

Je mentirais toutefois si je vous disais que j’ai eu un coup de coeur pour la ville. J’ai tout de même apprécié ma petite promenade du matin ainsi que celle faite avec M. Paul en début d’après-midi.

C’est lors de cette deuxième balade que j’ai rencontré Marie Noël, de son vrai nom Marie-Rouget, une poète née à Auxerre en 1883, dont la vie et l’oeuvre ont été marquées par un amour de jeunesse déçu, l’attente d’un grand amour qui ne s’est jamais pointé, la mort prématurée de son petit frère et «les crises de sa foi» pour reprendre les termes exacts de notre p’tit Joe Connaissant favori, Wikipedia. Pour toutes ces raisons, j’ai eu envie de la consoler en lui donnant un gros baiser…

Sssssmmmmmmaaaaaccccckkkkk!

Sssssmmmmmmaaaaaccccckkkkk!

C’est après ce ce gros câlin qu’on a pris la route des vins. Ou LES routes du VIN…

Du raisin à perte de vue...

Du raisin à perte de vue...

Après quelques arrêts – et quelques dégustations – nous cherchions une dernière cave à découvrir. «Dernière», pour des raisons à la fois budgétaires et hépatiques.

La dégustation, un rôle que je prends très au sérieux!

La dégustation, un rôle que je prends très au sérieux!

C’est alors que j’ai aperçu la belle petite maison de Thierry Richoux. «LÀÀÀÀÀÀÀ!», ai-je violemment crié dans le tympan de mon voisin-conducteur, pointant l’endroit du doigt. Nous y avons été chaleureusement accueillis par Thierry Richoux et son épouse Corine. Cette dernière nous a emmenés dans son impressionnante cave, puis a passé une grosse heure à nous expliquer passionnément leur «vocation» de vignerons, à nous faire goûter et découvrir les subtilités de chacun de ses vins… et à répondre à mes nombreuses questions.

Très soucieux de respecter le terroir et de préserver l’esprit du véritable métier de vigneron, Thierry, Corine et leurs employés saisonniers (pour ne pas dire «vendangiers» continuent à faire les vendanges de façon traditionnelle: tous les raisins sont récoltés manuellement.

Nous sommes repartis avec 3 caisses de vin tellement nous avons été charmés ! Impossible de jeter notre dévolu sur les produits issus d’une seule année: tous les vins goûtés ayant chacun leur p’tite arme de séduction massive.

Après cette belle découverte, nous avons décidé de prendre une petite marche dans le village d’Irancy, question de redescendre notre moyenne générale sous le «.08»…

Comme c'est souvent le cas en France, le village d'Irancy déborde de belles petites surprises...

Comme c'est souvent le cas en France, le village d'Irancy déborde de belles petites surprises...

Deux-trois coins de rues plus tard, nous avons rencontré une troupe de danse traditionnelle originaire d’Angleterre, qui sautillait gaiement sur des rythmes folkloriques.

Avouez que juste en regardant la photo... on entend la musique...

Avouez que juste en regardant la photo... on entend la musique... Swignez vot' compagnie!

Il n’en fallait pas plus pour que mes racines nourries de danse en ligne et de sets carrés énergiquement animés par mon papa ne refassent surface.

Heureusement, les sympathiques danseurs m’ont généreusement adoptée le temps de quelques stepettes. Rien de mieux pour ramener le compteur d’alcoolémie à zéro!

C'est à s'y méprendre, n'est-ce pas? Il ne me manque que le p'tit costume.

C'est à s'y méprendre, n'est-ce pas? Il ne me manque que le p'tit costume.

Ce soir-là, on a fini la soirée à Chablis, où j’ai eu une grosse pensée pour tous mes amis Québécois en passant devant la maison Laroche, dont les vins sont largement distribués à la SAQ. Par politesse, je vous épargne le prix des bouteilles ici en France…

:-)

En direct de Chablis...

En direct de Chablis...

Posted in À reculons, La vie ailleurs qu'à Paris, Petits plaisirs

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