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Posologie et psychologie

Publié le 02 novembre 2009 par Cyrilboyer

En revenant des tropiques, j’ai ramené, à défaut de soleil, une certaine nonchalance qui fait que je n’ai plus aucune mauvaise conscience à délaisser quelque peu ce blog. D’autant que j’essaie, en parallèle, d’alimenter la presse locale (à vous de trouver quel titre, sachant qu’il vous faudra identifier l’unique article publié à ce jour). Mais, ce soir, j’ai quand même une petite histoire de papa, une valeur sûre pour une petite chronique facile à écrire :
On devine facilement pourquoi les médicaments ne sont pas tous parfumés à la fraise et sous forme de petites pastilles faciles à avaler. De même, je peux concevoir que le suppositoire ne soit pas toujours le véhicule le plus approprié à certaines substances actives. Il n’empêche, la dernière fois qu’on a dû faire avaler une poudre à notre petite fille de deux ans, c’est à dire la semaine dernière, on s’est arraché les cheveux :

  • Premier essai : dans de l’eau parfumée avec un peu de grenadine. Entre la poudre et le sirop, le liquide a pris une teinte brunâtre dont le goût n’a pas convaincu. « Pas bon ». OK, on abandonne pour aujourd’hui.
  • Second essai, le lendemain : dans du yaourt. Splendide effet grumeaux. Tu peux toujours essayer de mélanger pendant 10 minutes, tenter de briser un par un les grumeaux à la petite cuillère, le Petit Gervais truffé à la poudre ne trompe personne. OK, on ré-essaiera demain, de toute façon j’ai l’impression que ça va déjà un peu mieux, non ? Avec un peu de chance, elle va guérir toute seule.
  • Troisième essai, le surlendemain : dans rien du tout, directement à la petite cuillère. On ne sait jamais, c'est ça ? Passée la surprise, un instinct de survie lui fait recracher la poudre en un joli petit nuage de poussière grise, qui mettra trois heures à se déposer dans la salle de bain.
  • Quatrième essai, le soir-même : mélangé à de la confiture. Encore un échec.

Il ne restait plus beaucoup de solutions, à part lui injecter dans les narines pendant qu’elle dort.
Et ce fut à l’aube du cinquième jour, n’y croyant plus, que nous trouvâmes la solution. Bêtement dilué dans un peu d’eau, comme les grands. En la prévenant que c’était dégoûtant mais que ça lui ferait du bien. Elle l’a bu. Elle a dit « pas bon » mais elle a tout fini.

On aurait dû se douter que de longs mois de lait en poudre avaient laissé des traces.


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