Magazine Focus Emploi

75 ans de déménagement

Publié le 03 novembre 2009 par Florencemorette
Dès février 1922, Joseph Marsault intègre le déménagement à ses activités et investie dans une voiture capitonnée et une remorque pour répondre aux besoins de la population locale. En 1947, parrainée par l'entreprise de transports J. Biardeau, il rejoint la Chambre syndicale des Entrepreneurs de Déménagements, Garde-meubles et Transports de France et touche ainsi une clientèle nationale.
La commande
Dès l'origine, les clients de proximité s'adressent directement au bureau auprès de Marie pour commander leur prestation, mais comme leurs confrères, l'équipe Marsault utilise très vite les services du télégraphe.
Un système de communication international est d'ailleurs établi à l'usage des déménageurs par le syndicat. Ainsi le code « satis » dans un télégramme signifiait « y-a-t-il assez d'emballages dans le matériel offert? » et « plaustrum » résumait « mon matériel est-il arrivé? Télégraphiez réponse»
Cette pratique reste longtemps en vigueur y compris après l'apparition du téléphone dont se dote Marsault au début des années 1930 avec le numéro 1-15.
Le conditionnement
La vaisselle est conditionnée dans des caisses à claire-voie en bois de fabrication maison, confectionnées pendant les périodes creuses, en hiver. Au fil des années, elles sont remplies de paille, puis de rifles de bois (1965) et enfin de papier broyé, puis remplacées par des valises garnies de mousse compressée (1970).
Pour certains clients le chargement transite par le chemin de fer. Les biens à déménager sont alors groupés dans des cadres ou cadres-palettes (containers en bois ou en tôle transférables d'un wagon au plateau d'un camion par transpalette ou grue).
Ces cadres sont fabriqués sur mesure chez un artisan local ou loué à la Compagnie Nouvelle des Cadres (CNC) et chargés ou déchargés par l'entreprise Marsault selon que Thouars se trouve être l'ancienne ou la nouvelle résidence des clients.
Les clients
La clientèle des déménagements Marsault suit l'évolution et les mouvements de la société française. Les gendarmes, militaires, instituteurs, cheminots, les familles nombreuses bénéficiaires d'aides pour se reloger, font souvent appel à Marsault pour leur déménagement.
Entre 1962 et 1963 les rapatriés d'Algérie rejoignent la métropole. A chaque navire accostant à Marseille, ce sont environ 200 cadres qui affluent sur tout le territoire dont plusieurs dizaines jusqu'à Thouars, pour être livrés dans un périmètre de 50km environ. L'activité est intense pendant 6 mois, le garde-meuble déborde.
Pour répondre à ce flot, Joseph entrepose alors des caisses dans l'ancienne écurie, puis achète en 1963 la maison et les ateliers du menuisier Lavergne situés 14 rue Ricard.
Les garde-meubles Marsault
« Quand on est arrivés en 1950, à Thouars, on logeait 5 rue Gambetta au 1er et 2ème étage, trois petites pièces au-dessus d'un garage qui servait de garde meuble à l'entreprise. Y étaient entassés les meubles démontés et sanglés rangés par client, l'espace était étroit et servait plutôt de dépannage que de véritable garde-meubles. » (M. Gueguen). Puis Marsault achète un terrain rue Alexandre Dumas où il fait construire deux bâtiments pour à cet usage.
En 1972, un garde-meuble d'une capacité de stockage de 780m³ est intégré aux nouveaux locaux situés route de Puyravault. Cet espace devient progressivement une zone de transit de marchandises pour l'entreprise.
L'activité reste importante jusque dans les années 1970 puis décline pour ne représenter que 10% du C.A dans le milieu des années 1990.
Aussi, après 75 ans de déménagement, l'entreprise Landry décide d'abandonner ce secteur en 1997 pour se concentrer sur le transport et l'affrètement.

Depuis 1890, la chambre syndicale des Entrepreneurs de Transports et Déménagement est au 10 rue de Lancry à Paris
Dès ces débuts, les entrepreneurs, pour répondre aux nécessités du marché et aux demandes croissantes des déménagements sur de longues distances, se sont organisés en réseau de correspondants. La chambre leur permet de se rencontrer, de connaître de nouvelles techniques d'emballages et d'uniformiser les méthodes dans un souci de qualité.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Florencemorette 11 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazine