Indignité nationale (1)

L’identité nationale est ce qui réunit les Français. Si une nation se fonde sur son héritage historique, la société constituée par ses membres ne peut exister que dans la mesure où elle dispose de lois assurant le vivre ensemble. Un des éléments de l’identité nationale réside dans le respect des lois.

Parmi les cérémonies en vigueur dans notre pays, celle du mariage donne lieu à la lecture des articles du code civil qui régissent cette institution. En particulier, l’article 212 stipule : « les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance ». J’ai lu dans des bonnes feuilles que, lors de son mariage, au moment où l’officier d’état-civil énonçait cet article 212, un futur époux l’avait interrompu en s’écriant : « Fidélité, non ! ». Si de nombreux époux ne respectent pas ensuite cette obligation de fidélité, c’est fort heureusement la première fois que j’entends rapportée une conduite semblable par laquelle un marié défie nos lois. Certains objecteront peut-être qu’il s’agissait là d’une plaisanterie, d’une boutade. Si tel était le cas, disons qu’elle était tout à fait déplacée dans le cadre d’une cérémonie solennelle, devant un officier d’état-civil ceint de son écharpe et sous les regards croisés de notre Président de la République et de Marianne.

Ce qui est à retenir de cet épisode, c’est que ce type n’a aucun respect pour notre République et qu’il a grand besoin qu’on lui apprenne ce qu’est l’identité nationale. C’est peut-être là qu’il faut rechercher l’origine d’une démarche récente de notre impérissable ministre de l’Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire.

Quant à l’auteur de l’inqualifiable interruption que je rapportais plus haut, il peut se féliciter du fait que ce n’était pas moi qui officiait lors de cette cérémonie. Je l'eus sans hésiter envoyé se faire marier ailleurs.