1er novembre 2009 - La Lutte des salariés sans papiers s’intensifie.
APPEL A LA SOLIDARITÉ.
Bonjour à toutes et tous.
Plus de 4.600 salarié-e-s réclamant des titres de séjour en bonne et due forme (enfin !) sont en grève depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines, dans tout Paris mais également, aux alentours de Paris.
Ce mouvement initié en février 2008 avec l’occupation du restaurant parisien "La Grande Armée", porté par une volonté de fer des travailleurs aidés à l’origine par la CGT et Droits Devant, est porté par la nécessité vitale de ces hommes et de ces femmes, d’obtenir des papiers (papiers sans lesquels leur existence est très difficile, et qui ne feraient, au fond, que correspondre à leur statut réel). Ce mouvement est en train de faire tache d’huile et s’étend très rapidement.
Pourtant , c’est presque comme s’il ne se passait RIEN pour les médias alors qu’il s’agit "tout simplement" du plus gros mouvement social actuel en France de par son ampleur et sa dureté, sa longévité, et d’une lutte pour des droits fondamentaux qu’on ne pensait pas avoir à rappeler un jour dans ce pays : l’esclavage "moderne" est interdit, par exemple.
On les a vus plus rapides et plus prolixes à colporter de sales ragots, ces mêmes journalistes, quand la CGT a été finalement contrainte, par une poignée de personnes dont les motivations étaient de plus en plus troubles, de mettre un terme à l’occupation stérile, injuste et même, dangereuse pour certains occupants eux-mêmes, de la Bourse du Travail. Et alors, bizarrement, lorsqu’il s’est agi d’écrire, en toute mauvaise foi, sans connaître, des choses fausses et injurieuses CONTRE la CGT (bien plus qu’en faveur de la CSP 75 occupante ou des sans papiers) miracle ! Ils avaient retrouvé toute leur célérité et leur diligence, ces journalistes, et les colonnes de leurs journaux étaient grand’ ouvertes....
Certains pourraient à l’occasion faire leur "mea culpa", et se dire peut être que ce mouvement d’octobre 2009 est un démenti cinglant à la prétendue "faille" qui existerait entre la CGT de Paris et les mouvements de sans papiers...Certains pourraient reconnaître qu’ils ont peut être parlé et jugé trop vite (sauf à prendre les sans papiers pour des cons...) Mais non.
Dans cette même presse qui a agoni d’injures la CGT de Paris il y a quelques mois, ON SE TAIT - c’est tellement plus confortable.Tellement plus simple.
Et à supposer même que cette presse ait eu raison de s’en prendre aussi violemment à ce syndicat, cela les exonère-t-il de leur SILENCE coupable, coupable CAR complice des dérives racistes et xénophobes du capitalisme français et de son gouvernement?
Pourtant, encore, un film montrant les conditions de travail de salariés étrangers sans papiers embauchés (sciemment) par des sous traitants de la RATP, travaillant la nuit, avec 60 kgs de goudron en fusion sur la tête, des plaques entières de trottoir du métro sur le dos, (vidéo) vers 1 heure du matin, quand nous tous, et toutes, majoritairement, nous dormons, est en train de faire le tour du Web, et de plus en plus de personnes en prennent connaissance depuis quelques jours.
Même si la PRESSE nationale est HONTEUSEMENT silencieuse à ce sujet, à de rares exceptions. que ce soit la radio, la TV, la presse écrite, la presse du Net, ni le gouvernement, ni les employeurs, ne vont pouvoir continuer longtemps à aller contre la réalité du peuple en marche.
Et cette réalité, ce sont des centaines de travailleurs qui se mettent en grève, qui occupent, chaque semaine davantage, de toutes origines, de toutes nationalités. Cette réalité, ce sont des travailleurs encore plus exploités que la moyenne d’entre nous , qui se révoltent, pacifiquement, dignement mais fermement.
Que se passe-t-il alors?
Pourquoi ce mouvement incroyable, qui surgit comme une lame de fond qui peut bouleverser une partie des fondements de notre société,(mouvement qui peut servir de point d’appui aussi aux luttes des salarié-e-s AVEC papiers, pour de meilleurs salaires etc...), pourquoi la presse française le cache, pour certains, ou s’auto-censure, pour d’autres?
La presse est la grande absente de cette lutte, mais les intellectuels, scientifiques, artistes qui, il y a quelques années, occupaient Saint Bernard ou Saint Ambroise avec les premiers "sans pap’ médiatisés"... Où sont ils?
Toutes ces notoriétés, ces célébrités même pour certaines, qui furent si présentes au milieu des années 90, pourquoi ne sont-elles plus là? Pourquoi ont-elles déserté ces luttes qu’autrefois elles contribuèrent à populariser, à médiatiser, alors qu’elles sont plus que jamais d’actualité, en ces moments où on parle "identité nationale", "ministère de l’intégration" et retour en force des idées du Front National?
Mesdames Balasko, Béart, Madame Ariane Mnouchkine, et son collège de médiateurs, MM Jacquard, Morin et tant d’autres !
Où êtes vous AUJOURD’HUI? Où ÊTES VOUS, VOUS TOUTES ET TOUS qui pourriez les aider?
En attendant, ce sont donc les militants, avec leurs tout petits moyens qui doivent assurer la promotion de ce mouvement, faire passer les informations etc.
Voici donc quelques images, un communiqué de presse de la CGT en date du 26 octobre dernier, et une mini interview d’Olivier Villeret, membre de la CE de l’UD de Paris, un des animateurs (si on osait on dirait "pillier" :)), avec R Chauvau, et quelques autres camarades, du mouvement des salariés sans papiers à Paris et en Ile de France pour la CGT.
NOUS AVONS BESOIN DU SOUTIEN DE TOUS LES CAMARADES DE LA CGT, D’AUTRES SYNDICATS S’ILS LE VEULENT, D’ASSOCIATIONS, SUR LES SITES D’OCCUPATION.
NOUS AVONS BESOIN DE SOLIDARITÉ. SUR LA DURÉE.
L’INFORMATION, QUOTIDIENNE, MÊME "A PETITE ÉCHELLE" N’EST PAS VAINE. OUI IL FAUT VENIR AVEC VOS CAMERAS, VOS PHOTOS, IL FAUT ÉCRIRE, RAPPORTER , TÉMOIGNER, CE N’EST PAS VAIN. C’EST FONDAMENTAL.
VOUS POUVEZ AUSSI ORGANISER DES COLLECTES D’ARGENT SUR VOS LIEUX DE TRAVAIL OU DE MILITANTISME ET ADRESSER ENSUITE CES DONS AUX SYNDICATS OU DIRECTEMENT TRAVAILLEURS.
MERCI DE VOUS LE RAPPELER ET DE LE FAIRE SAVOIR.
SIGNEZ ET FAITES SIGNER :
http://www.travailleurssanspapiers.org/phpPetitions/
Le Collectif BELLACIAO