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C'est toi!

Par Jazzy29

L'embrasure de la porte. J'y étais debout. Les étudiants composaient. Je les surveillais sans trop de conviction.Chaque fois que j'arrivais, elles accouraient. Elle, Maria et ses deux fidèles copines. . Elles avaient écouté un feuilleton amoureux à la radio où Stéphane aimait Maria. Cela les a beaucoup amusées. J'étais devenu Stef. Elles l'accompagnaient, la soutenaient, construisaient un roman. Je l'ai vue une fois en face de moi. Elle n'était pas entré en cours et m'attendait. Je sentais que je l'intéressais; elle m'intéressait , joli petit minois, beau corps; je lui souris. Elle est heureuse et ira dire à ses copines: Il s'intéresse à moi!
Elle ressemblait à un petit lapin, avec son visage tout mignon. J'étais à mille lieux de penser qu'elle était si amoureuse!
Elle rôdait autour de la salle ce matin là. Elle était en deuxième année de fac et je surveillais les étudiant de première année. Ils avaient un examen de statistique. Les couloirs étaient vides. Je me dirige vers la porte ouverte. Me tient un moment debout. Dans l'embrasure. Loin du regard des étudiants absorbés par leur examen. Un rectangle de lumière sur le sol et elle qui s'approche de moi, émue, tremblante. Un peu comme un athlète qui s'apprête à faire un saut décisif. Son trouble m'intrigue.
Je lui demande: Qu'est ce que tu as Maria?
Et elle, en se jetant contre moi, plutôt en se hissant, m'entourant de ses bras: C'est toi!
Je suis surpris et brusquement saisi de désir et d'amour. Contre moi cette vague violente et inattendue: son souffle, la douceur de ses bras et sa joue, son odeur fraîche, et peut-être, oui peut-être même, quelque chose de son sexe ému autant que son souffle, ruisselant entre ses belles cuisses pleines que je découvrirais plus tard. Et sur le sol, nos ombres enlacés dans le rectangle de lumière qui s'étend jusqu'au mur d'en face.
Je la serre rapidement en me demandant si on peut nous voir de la salle. Elle vient chercher ma bouche.Je lui donne un bref baiser. Bref mais passionné. Ses lèvres sont pleines d'envie. Gonflées et douces.Instant émouvant de tendresse fébrile, de désir volé, pris à la hâte, dans la crainte des regards. Sur le sol toujours l'ombre de nos corps enlacés.
Elle finit par s'éloigner et  reste un moment debout, à un mètre de moi. Je la regarde avec tendresse. Elle me regarde avec amour. Elle est soulagée. Je suis à elle. Nous allons nous revoir et commencer une belle aventure!


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