C'était il y a 18 mois, presqu'un siècle auparavant. Nicolas Sarkozy avouait déjà quelques couacs au sein de son gouvernement. Mais il affirmait, calmement, que "cela ne se reproduira pas." Mercredi, Nicolas Sarkozy s'est personnellement adressé à 6 journalistes, pour qu'ils relayent son énervement. Chut ! C'est du off ! Qui étaient ces heureux élus ? Les chefs des services politiques ou directeurs adjoints des rédactions du Monde, du Figaro, de Libération, du Parisien, du Journal du Dimanche et de l'AFP, nous révèle Rue89. Le soir même, l'AFP lance la danse: « Le président Nicolas Sarkozy juge que Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Sports, a une “difficulté à s'insérer dans une équipe, quelle qu'elle soit”, a-t-on appris mercredi auprès de l'Elysée. » Jeudi 5 novembre, François Fillon en rajoute une couche, dans les colonnes du Monde: "On ne peut pas être au gouvernement et en opposition avec la ligne du gouvernement."
Pourquoi tant d'efforts ? Parce que la crise est politique. Rama Yade est un prétexte, un paratonnerre qui devait prendre les foudres présidentielles.
Le camp Umpiste est troublé. Des scandales à répétition, des déficits publics abyssaux, une politique économique en question. Sarkozy est inquiet.
Sarkozy : "Je ne tolererais plus aucun couac" (Avril 2008)
par politistution