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RENDRE L’INFORMATION COMPREHENSIBLE PAR LES MACHINES (partie 3)

Publié le 06 novembre 2009 par Buzzmadisson

Le Web social est en train d’émerger et peut donner lieu à un Web d’Identités, qui est en clair un Web des Données appliqué aux personnes. Il repose sur le principe sur l’interconnexion de jeux de données qui permet de rendre des données structurées accessibles aux machines

Le projet Linking Open Data soutenu par le W3C a été pas mal médiatisé grâce à ses avancées avec le Web des Données. Actuellement, toutes les bases de données qui participent au projet sont accessibles gratuitement et peuvent être réutilisées sans contraintes. Le projet se concentre avant tout sur sa croissance aujourd’hui. Dans un email, Chris Bizer a fait allusion à un éventuel modèle économique qui ferait payer l’accès à certain contenu.

L’approche du LOD est très pertinente pour du contenu statique ou du savoir encyclopédique, mais qu’en est-il de nos données personnelles ? Techniquement, modéliser notre identité, nos données de profiles, notre graphe sociale, nos groupes, notre flux d’activités et autres types de données personnelles est simple. Mais donner aux machines la capacité d’accéder à ces données n’est pas si simple à intégrer dans l’approche du LOD, parce qu’il y a toute une série de contraintes et de différences, telles que des paramètres de vie privée et de volatilité des données. Les utilisateurs veulent contrôler qui a accès à leurs données ou certaines parties de leurs données, et veulent être capables d’en bloquer l’accès pour n’importe quelle raison. Et des problèmes dus aux changements rapides et à l’obsolescence de ces données restent sans réponses.

C’est là que le Web social peut intervenir.

Le Web social émergeant

Il y a eu une époque où nous devions créer une nouvelle identité digitale pour chaque application sociale que nous voulions utiliser. Une application sociale fournit des services en rapport avec nos attributs sociaux. Chaque développeur d’applications mettait en place son système propriétaire de gestion des identités pour permettre aux utilisateurs de s’identifier, et créait son système propriétaire de gestion des données des utilisateurs. Les développeurs d’applications étaient jugés sur le  nombre d’utilisateurs et la quantité de données qu’ils possédaient si bien que chacun défendait son petit pré carré.

Les problèmes les plus évidents qui se produisaient alors étaient :

  • Des faibles taux de conversion pour l’enregistrement de nouveaux utilisateurs,
  • Les utilisateurs devaient créer plusieurs comptes,
  • Les utilisateurs devaient réentrer et synchroniser leurs données de profiles,
  • Des problèmes de vie privées, des possessions des données et d’incapacité à les exporter.

Malheureusement, pas beaucoup a changé depuis cette époque. Le fait le plus remarquable, peut-être, est le nombre croissant de services d’Identification Unique (SSO ou Single Sign-on) qui résout le premier problème pour les fournisseurs d’applications et le deuxième problème pour les utilisateurs.  De nouveaux développeurs d’applications peuvent externaliser cette fonctionnalité à une tiers fournisseur d’une solution de SSO. Les plus gros fournisseurs d’applications sont eux-mêmes devenus des fournisseurs d’identités en autorisant leurs utilisateurs à s’identifier avec le même identifiant sur des applications développées par des tiers.  C’est un phénomène qui s’est répandu assez vite au sein de ces quelques gros fournisseurs et qui a déclenché une véritable guerre des identités.

Au cours des années, beaucoup de fournisseurs d’identités, comme Google, Yahoo !, MySpace et Facebook ont ajouté le SSO OpenID en plus de leurs propres mécanismes d’identification.  En raison de la nature ouverte d’OpenID, beaucoup de fournisseurs indépendants ont trouvé séduisant d’intégrer les gros fournisseurs pour élargir leur audience, car il est très facile pour les utilisateurs de s’authentifier en utilisant OpenID. Aujourd’hui, ces fournisseurs d’identités autorisent un accès en mode « lecture » de certains fragments des données de profiles que les utilisateurs peuvent seulement consulter ou copier dans des applications tierces. Comme SSO et OpenID au début, cela a commencé avec des solutions propriétaires, mais aujourd’hui des formats et des protocoles ouverts d’échanges voient le jour, autorisant les applications à échanger et à synchroniser leurs données. Il y a entre autres :

  • L’API d’identification OAuth,
  • Le format d’échange des graphes sociaux FOAF (« Friend of a friend »),
  • Un format d’échanges des mises à jours de statuts Activity Streams,
  • Un format d’échange de contacts Portable Contacts.

Dans le futur, les fournisseurs d’identités vont aller plus loin que le simple graphe social en autorisant la gestion d’attributs sociaux. Les utilisateurs pourront alors s’identifier sur des applications utilisant le système de leur fournisseurs d’identités de leur choix et pourront donner la permission à ces applications de lire ou même de synchroniser certains fragments de leurs profiles. Les frontières entre ces prés carrés vont alors s’estomper, et le Web social passera du patchwork qu’il est aujourd’hui à une véritable toile.

Le prochain article traitera du WEB  Des IDENTITÉS


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