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11 septembre: décryptage du décryptage de PopCom sur « l’Objet du scandale »

Publié le 02 novembre 2009 par Baptiste_l06

L’émission PopCom sur Canal+ se penche sur le sujet du 11/9: « 11 septembre : quand la télé relance la polémique » et commentent l’émission « l’objet du scandale » présenté par Guillaume Durand, dont les invités étaient Jean-Marie Bigard et Mathieu Kassovitz.

Je vous propose de « décrypter » ce « décryptage par Canal+ ». Ma réaction spontanée fut: « Elle est horrible cette vidéo! Ho secours! ». Après quoi, je me suis penché dessus afin de décrypter, noter et réfléchir sur ce qui est dit et comment c’est dit. Vous allez voir ce qu’il ont surtout fait.


Surtout, fermer le dossier du 11 septembre

Nathalie Darrigrand, coordinatrice magazines société à France Télévision parle de l’émission « l’objet du scandale »: « C’est l’idée, presque de mettre un point final sur le dossier ».

Comment ça mettre un point final?

On parle d’une émission qui propose un débat et finalement on apprend que l’objectif était « presque de mettre un point final sur le dossier »? Des milliers de personnes à travers le monde militent chaque jour pour la réouverture d’une enquête – ceux pourquoi Jean-Marie Bigard et Kassovitz sont venu – et Darrigrand nous apprend que l’objectif de l’émission était tout l’inverse?

Surtout, ne rien connaitre sur le 11 septembre et faire croire à l’irrationnel

Dans sa vie, Frédéric Bonnaud, chroniqueur de « l’objet du scandale » a surtout été un chroniqueur de cinéma (dans le magazine « Les Inrockuptibles », sur France Inter,…). Il a entre autres aussi créé « la bande à Bonnaud » sur France-Inter. Bonnaud avoue au début de l’émission ne pas être expert en matière du 11 Septembre 2001.

FB: « J’aurais préféré un dialogue rationnel mais Bigard et le dialogue rationnel c’est juste absollument impossible ».

Un dialogue rationnel?

Pour se comprendre et ne pas prétendre à un dialogue « irrationnel » encore aurait-il fallut savoir de quoi l’on parle, de maitriser le sujet.

D’autres part, dans « dialogue rationnel » il y a le mot « dialogue ». Il aurait fallut que Bonnaud écoute JMB et Kassovitz et ne reste pas bloqué sur le peu d’information qu’il avait vu en rapport avec le dossier, à savoir la version de Thierry Meyssan. Si on soulève des doutes, c’est qu’on est pro-Meyssan? Est-ce vraiment raisonnable de penser cela? Ses interlocuteurs ne développaient aucune théorie du complot comme avait pu le faire Thierry Meyssan. Ils ne faisaient que poser des questions. Ils s’arrêtaient sur la version officielle qui rendent des milliers de personnes sceptiques et qui exigent des réponses.

Notons par la même en parlant de rationnel, que Bonnaud a  dit toute honte bue à propos de Ben Laden, qu’il ne serait pas recherché pour les attentats du 11 septembre parce qu’il n’a pas été jugé. Pourquoi n’aurait-il toujours pas eu droit à un procès huit ans après, à l’inverse des deux condamnés par contumace que cite Bonnaud, alors qu’il est LE coupable désigné dès le soir du 11 septembre 2001 pour l’administration Bush?

Est ce vraiment rationnel le fait qu’a chaque fois que JMB et Mathieu Kassovitz ont tenté de faire valoir les raisons de leurs doutes  que ce soit en énonçant les traces d’explosifs retrouvés à Ground Zero, les passeports de terroristes retrouvés intacts malgré la violente explosion, l’absence de réaction militaire américaine pour protéger le Pentagone, ou encore l’étrange destruction de la troisième tour contenant des archives de la CIA 7 heures après le drame…,ils se sont vu entendre qu’ils sont des « conspirationnistes », des « complotistes ». Est-ce vraiment là l’écho d’une réflexion et d’un dialogue rationnel?

Pour avoir un dialogue rationnel à leur yeux, il aurait peut être fallut dicter aux invités ce qu’ils devaient dire. Peut-être aurait-il fallut leur donner une oreillette comme l’avait Hervé Gattegno?

Surtout: les piéger

« Un clash prévisible? un débat impossible? »

On a vu qu’ils invitent des citoyens célèbres qui ont des questions, qu’ils ont derrière eux des milliers de gens qui souffrent depuis 8 ans d’un manque de réponses (d’où mon titre au second degrés qui annonçait l’émission: « Bigard et Kassovitz « contre-attaque », ça va chier sur France 2! »), qui militent pour la réouverture d’une enquête afin d’obtenir ces réponses sur les attentats du 11 septembre et qu’est ce qu’on ne trouve pas mieux à faire? Les amener sur le terrain glissant des théories du complot, mettre des chroniqueurs en face qui ne maitrise pas le sujet, supprimer la présence de spécialistes comme Eric Laurent et Niels Harrit, …oui le clash était prévisible.

Le lendemain, JMB s’exprime sur l’émission: « C’était vraiemnt un piège qu’on nous tendait et Guillaume Durand commence l’émission par: si on ne vous a pas tuer d’ici la fin de l’émission nous allons passer pour des mal pensants ».

Surtout: ne pas confondre journalistes respectables et odieux conspirationnistes

Stéphane Haumant, rédacteur en chef de spécial investigation apporte sa pierre à l’édifice: « (…) et qui arrivait de toute façon ne pas a créer un dialogue parce que le dialogue a mon avis n’est pas possiuble entre les conspirationnistes et les journalistes ».
Comme si le fait de se poser des questions, rendait les personnes qui ne croient pas tous les éléments de la version officielle des « conspirationnistes ». Comme si des familles des victimes, des scientifiques, des hommes politique, des pompiers du WTC étaient forcément des « conspirationnistes ». Comme si ceux qui émettent des doutes sur le 11 septembre ne sont pas des journalistes, que les « conspirationnistes » et les « journalistes » sont deux entités distinctes. Alors qui est Eric Laurent par exemple? Ce grand journaliste qui remet en cause la version officielle du 11 septembre? Est-ce aussi un « conspirationniste » ou un journaliste?

Surtout: stigmatiser les sceptiques

« Ouvrir le débat à la télévision sur les thèses conspirationnistes », et là ils nous montrent une image avec l’étoile de David, « juif à vendre » et immédiatement un texte avec marqué « 11 septembre ». Clairement, l’association d’idée est encore là: conspirationniste = antisémite = 11 septembre. L’époque de la stigmatisation n’est pas finie, elle est juste encore discrète qu’avant. Peut-être la crainte de se faire attaquer en diffamation?

Pour rappel, extrait de l’émission « l’Objet du scandale »:


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